La dépêche de l'Aube n°807
du Vendredi 11 mars
2005
|
|
|
|
|

|
|
 |
Pour
mieux comprendre les enjeux du référendum sur la constitution
européenne, LUNDI 14 MARS 18 H 30 Antenne Universitaire de
l'Hôtel Dieu, Place du Préau TROYES
GRANDE REUNION PUBLIQUE avec FRANCIS WURTZ
Député européen du PCF Président du Groupe
de la gauche unie au parlement |
Salaires,
emploi, durée du travail La colère aussi dans les
urnes le 29 mai?
|
Après le succès des manifestations du 10 mars,
la mobilisation doit se poursuivre et la colère s'exprimer
aussi dans les urnes à l'occasion du référendum
sur le projet de constitution Giscard le 29 mai prochain.
Avant la Révolution, une caricature représentait
le tiers état portant le clergé et la noblesse.
Aujourd'hui, celui qui porte, c'est le salarié. Sur ses
épaules se trouvent le Medef avec les actionnaires et la
droite en prime. Il faut dire que si d'un côté de
la balance, les temps sont durs pour les salarié-es, payé-es
à coup de lance-pierres, précarisé-es, méprisé-es,
de l'autre côté, c'est l'époque des vaches
grasses pour les plus nantis ; ce sont les mieux servis. Les profits
explosent, les dividendes sont opulents et les possédants
entendent bien tout garder pour eux : "Touche pas à
ma plus value" grognent les patrons, teigneux et rapaces.
La barre des 10% de chômeurs
Première victime de cette boulimie de rentabilité
à tout prix, l'emploi. La barre des 10% de chômeurs
vient d'être franchie. Les jeunes, les femmes, les sans-emploi
de longue durée sont particulièrement frappés.
La précarité est massive et galopante: 70% des embauches
se font aujourd'hui en CDD. Comme d'habitude pour ce gouvernement,
les actes vont exactement dans le sens inverse des déclarations.
Les promesses de l'équipe Raffarin se trouvent mises à
mal : prétendre diminuer d'un point le taux de chômage
en France en 2005, tout en continuant les mêmes politiques
économiques et les mêmes logiques européennes,
est illusoire. Les baisses de "charges sociales" massives
et répétées agissent comme de véritables
trappes à bas salaires et à basses qualifications.
Elles s'avèrent inefficaces comme mode de financement des
politiques d'emplois.
Travailler plus pour gagner moins
Comme si cela ne suffisait pas, le pouvoir charge encore davantage
le baudet : le gouvernement en effet a fait adopter par les parlementaires
de droite un texte de démantèlement des 35 heures.
On retrouve, dans la méthode, l'autoritarisme éhonté
de cette France "d'en haut", son mépris habituel
à l'égard des mouvements sociaux. Quant au fond,
il s'agit d'un recul historique, sans précédent
: jamais, depuis 1936, un gouvernement n'était intervenu
pour allonger la durée du travail. Engagé dans une
vraie croisade idéologique, Raffarin a

|
pour seul souci, avec ce
texte, de confirmer sa soumission devant le diktat du patronat.
Il propose en vérité une véritable supercherie
aux salariés qui pourront travailler plus pour gagner moins.
Mais les salariés retrouvent confiance dans leur force
L'acharnement du pouvoir vise non seulement au remodelage libéral
de la société mais aussi à user les résistances
syndicales et populaires ; pourtant il ne parvient pas à
provoquer le moindre élan d'adhésion dans la population.
Les seuls alliés du gouvernement sont la résignation,
le découragement, le dépit et, au plan électoral,
la démobilisation, l'abstention. Mais quand les salariés
retrouvent le terrain de l'action, la confiance dans leur capacité
à se rassembler et à peser sur le paysage prend
une autre tournure.
L'enjeu européen
Tous ces enjeux, emploi, salaires, temps de travail, sont directement
au cur de l'actuel débat sur le projet libéral
de Constitution européenne, appelé à primer
sur le droit national.
Exemples : la directive Bolkestein vise à libéraliser
les services en jouant du dumping social le plus sauvage ; ou
encore un projet récent de directive européenne
entend porter la durée du travail jusqu'à un maximum
de 61 heures. Or la base juridique de ces textes régressifs
se trouve dans le texte soumis au référendum du
29 mai prochain.
Il ne peut en effet y avoir de progrès social dès
lors que la ligne directrice de la Constitution Giscard est "le
marché ouvert" dans lequel "la concurrence est
libre." Cette Europe là est faite sur mesure pour
Seillière. Telle est l'opinion des communistes.
Une victoire du Non au référendum ouvrirait donc
de nouveaux horizons, voilà ce que beaucoup de salariés
commencent à penser.
Elle serait un formidable encouragement pour le mouvement social,
dans sa lutte contre les mauvais coups portés par le patronat
et le pouvoir ;
elle bousculerait la gauche, l'amènerait à définir
une alternative plus radicalement branchée sur la résolution
des grands problèmes sociaux : chômage, précarité,
pauvreté, bas salaires ;
elle permettrait de mettre en débat la construction d'une
autre Europe, de progrès social, de coopération,
de codéveloppement
LDA .
|
Pour
un 8 mars de luttes et de défense de leurs droits
Les femmes de Romilly diront «Non» le 29 mai....
|
 |
Une trentaine ont répondu à linvitation
de la section de Romilly du PCF, pour y débattre des espoirs
et des problèmes qui les préoccupent.
Tour à tour, Jocelyne Pochinot, Karine Jarry, Conseillère
régionale, Ginette Triché et Joë Triché,
Conseiller général ont exposé les raisons
des femmes de répondre "Non" à la constitution
Giscard.
Après un rappel historique de la journée internationale
des femmes et de leurs luttes pour acquérir le droit à
l'égalité (qui n'est pas encore complet), le droit
à disposer de son corps, pour plus de justice sociale et
le droit de vote, on est vite arrivé sur le projet de constitution
européen qui, si elle était adoptée, remettrait
très vite en cause les droits qu'elles ont acquis en plusieurs
siècles.

|
Ce serait un recul sans
précédent et cela, les femmes présentes à
ce débat ne le veulent pas. Elles diront "Non"
et appellent toutes les femmes de Romilly et de l'Aube à
dire un "Non" puissant contre les délocalisations,
la fin des services publics, le droit à la contraception
et à l'avortement...
Cet après-midi s'est terminé par une partie conviviale
autour d'un goûter et chacune d'entre-elles est repartie
avec une fleur offerte par la section de Romilly. Pour compléter
cette journée, un journal de témoignages des femmes,
pour le "Non" au référendum, a été
conçu et distribué le 8 mars devant les entreprises
à forte composition féminine.
Jocelyne Pochinot
|
Parole de femme
Assez, je voterai « Non »
|
Je travaille actuellement chez Jacquemard avec
toujours en tête "pour combien de temps"
? C'est stressant ! On nous avait dit "avec l'Europe, avec
Maastricht, avec l'euro, avec..., cela va aller mieux".
Aujourd'hui on continue, avec la constitution européenne,
ça sera mieux. Et pendant ce temps, notre production s'en
va dans d'autres pays. On met en concurrence les salariés
comme de la vulgaire marchandise. Licenciements, délocalisations,
bas salaires, je suis vraiment dégoûtée. Mais
j'ai bien réfléchi, je ne veux pas qu'on puisse dire
que je suis d'accord avec cette Europe là. Je voterai "Non"
à cette constitution..
Marie-Josée Fresse
Ouvrière textile Jacquemard
|
LES FEMMES
Le supplément City Mag des 2 journaux locaux titre fièrement
: "L'Aube des femmes" pour marquer le coup de la journée
des femmes, le 8 mars. Et l'Edito, ma foi, est bien dans le coup
justement, bien dans le ton de la lutte des femmes pour l'égalité
des droits et des salaires. On s'attend donc, à l'intérieur,
à trouver de la bonnetière en intérim, de la
vendeuse à temps partiel, de la chômeuse qui rame,
de l'employée qui a les fins de mois pleureuses et de la
mère -courage qui tire le diable par la queue, comme celle
de Brecht tirant sa charrette.
Pas du tout. City Mag a expulsé la précarité
et la déprime et choisi la réussite exemplaire. En
deux pages, ça suffa comme ci, il nous donne sa vision du
féminisme, un féminisme de salon avec top-modèles
qui fleurent bon la bourgeoisie : une commissaire de police, une
gérante d'un centre de formation, trois compagnonnes du devoir.
(Je passe sur l'histoire édifiante de Virginie Hériot,
navigatrice et riche héritière, qui n'est là
que pour montrer que la femme est un homme comme les autres). Enfin,
cerises sur le gâteau, la directrice du cabinet de François
Baroin et celle du cabinet de Philippe Adnot.
Mais, pour se faire pardonner ces choix douteux, le journal donne
quelques judicieux conseils à toutes les autres femmes qui
pourront aller "se faire chouchouter" grâce au CIDF
(Centre d'information des droits des femmes) qui offre coiffure
et maquillage, relaxation ou fabrication de fleurs en crépon.
Rien n'est trop beau, non rien, ce 8 mars pour les femmes.
Malicette.
|
|
Mon
appel pour le NON
Marcel Renaud Syndicaliste - Retraité
|
Pour ne pas hypothéquer la construction dune autre
Europe, démocratique, de progression sociale, de coopération,
je vote «Non» au projet de constitution européenne.
Le texte sur lequel nous avons à nous prononcer, encadre
avec beaucoup de précisions les politiques économiques,
budgétaires, monétaires, commerciales.
Ainsi et par exemple, mission est donnée à la Banque
Centrale Européenne de surveiller "l'évolution
des coûts salariaux et autres indices des prix".
La constitution qui nous est proposée, définit un
système économique, sacralise la concurrence, précisant
que l'Europe est "un marché unique où la concurrence
est libre et non faussée". C'est au nom de ce principe,
que déjà aujourd'hui, on pèse sur les salaires,
la protection sociale, les retraites, l'emploi, les services publics,
que se développent les

|
délocalisations.
Un principe qui génère les reculs sociaux.
Ma conviction est que l'Europe n'a pas d'avenir institutionnel
sans que soient établies les conditions de sa cohésion
sociale et de lutte contre les discriminations de toutes natures.
Le NON au projet qui nous est soumis peut ouvrir un autre avenir
possible à l'Europe. Une Europe de progrès social,
solidaire et démocratique, au service de la paix et du
développement durable. A l'heure où se revivifient
les mouvements sociaux, les luttes porteuses d'exigences sociales
fortes, en France et en Europe, la victoire du NON peut-être
un formidable levier pour une autre Europe que celle que les partisans
du Oui nous proposent.
Marcel Renaud
Syndicaliste - Retraité
|
Les
familles nogentaises ne sont pas
des « vaches à lait »..
|
 |
Depuis l'adoption par le Conseil municipal en septembre 2004,
d'un nouveau tarif "dépôt de garantie"
de 125 euros pour les nouveaux abonnés au service de l'eau,
la colère monte à Nogent-sur-Seine, notamment parmi
les locataires de pavillons «MON LOGIS».
Ces locataires sont en effet les premières victimes de
ce nouveau tarif adopté par la majorité municipale
et le groupe de Mme Lenfant-Leglu. Prétextant l'individualisation
des compteurs prévue par la loi, la municipalité
a profité de l'occasion pour instaurer un dépôt
de garantie de 125 euros afin de se prémunir contre les
impayés (!).
Conséquence de l'individualisation des compteurs, ces locataires
deviennent, de fait, de nouveaux abonnés et tombent donc
sous la nouvelle obligation, imposée par la commune, de
verser les 125 euros ! Et tant pis si l'on a 1, 10 ou 20 ans d'ancienneté
dans le logement ! Et, désormais, ce sont tous les nouveaux
abonnés, propriétaires et/ou locataires, qui devront
acquitter ces 125 euros.
Cette nouvelle disposition, imposée par la commune et non
par "MON LOGIS", tend à culpabiliser collectivement
tous les locataires et usagers de l'eau, et à occulter
la pauvreté, la misère, la précarité
et le chômage qui se développent à Nogent-sur-Seine,
sources de difficultés pour de plus en plus de familles
nogentaises.
C'est un véritable "HOLD-UP MUNICIPAL" que nous
condamnons avec fermeté, que nous avions déjà
dénoncé en septembre 2004 puisque, en l'absence
de ma collègue, je fus seul contre tous à voter
contre ce dépôt de garantie.
Après le pré-paiement imposé pour la cantine
scolaire (alors que nous réclamons, nous, l'instauration
du quotient familial tant il est injuste que les enfants de PDG,
de médecin, de salariés moyens et de SMICards paient
le même prix
), la municipalité a choisi de
taxer à nouveau les familles nogentaises, alors qu'elle
aurait dû engager une véritable réflexion
sur la dégradation de la situation sociale et économique
(taux de chômage très élevé) dans notre
commune.
Comment ne pas crier à l'injustice quand on avance, par
le biais de procédures d'usines-relais, des centaines de
milliers d'euros à des patrons sans exiger la moindre garantie,
et qu'en même temps on culpabilise

|
les familles nogentaises
en exigeant d'elles des garanties pour le paiement de la cantine
et de l'eau ! La restauration scolaire et l'eau ne sont pas des
marchandises !
EDF et GDF n'imposent heureusement pas de dépôt de
garantie, alors pourquoi imposer ces 125 euros pour l'eau ? Dur,
dur, pour les familles à revenus modestes, où les
jeunes, qui, pour s'installer à Nogent-sur-Seine, en plus
d'un ou deux mois de caution pour le logement, l'assurance habitation,
devront aussi régler ces 125 euros + 15 euros d'ouverture
de concession
Bien-venue à Nogent-sur-Seine !!!
Les modifications ou compléments apportés au règlement
du service des eaux méritaient au moins une réflexion
publique, davantage de communication. Rien n'a été
écrit ou communiqué sur le contenu des différents
ajouts à ce règlement, sur le fonctionnement de
ce dépôt de garantie
Une nouvelle fois, tout
a été décidé dans l'opacité
la plus totale !
Les nouveaux contrats d'abonnement n'ayant pas été
encore signés, nous demandons l'annulation de ce nouveau
tarif "dépôt de garantie" et invitons la
municipalité nogentaise à une réflexion rapide
et sérieuse sur la paupérisation qui se développe
à Nogent-sur-Seine, malgré les 4200 emplois répertoriés,
malgré Emin-Leydier.
Nous sommes solidaires des dizaines de familles qui ont choisi
de résister, de faire front contre ce hold-up municipal,
et de leurs actions pour casser cette injustice, et les invitons
à signer la pétition.
Elus au Conseil municipal, nous ne manquerons pas, lors du prochain
vote du budget avant la fin du mois, forts d'une pétition
qui rassemble plus d'une centaine de signatures et qui a fait
l'unanimité, de faire remonter la révolte des familles
nogentaises contre ce dépôt de garantie qui constitue
un véritable recul social. C'est tout de même incroyable
: à Nogent-sur-Seine, le projet CLAUDEL (Bellevue
)
avance plus vite que le social !!!!
Laurent LEVASSEUR
conseiller municipal
|
Mardi 15 mars : EN CAS DE MEURTRE de Joyce Carol
Oates ; Théâtre de la Madeleine 20 h 30. Cette pièce
créée à Saint-André par le TPC (Théâtre
Populaire de Champagne)
"Voilà un texte original pour une aventure de plus
en plus commune car la télévision se donne pour rôle
d'entrer chez vous pour vous exhiber le malheur des autres. On ne
guillotine plus en public, on tranche, on dépèce,
on lapide après avoir instruit, inculpé, condamné,
dans l'étrange lucarne qui a la forme d'une lunette d'échafaud.
Ce texte ne serait rien sans le talent des 3 acteurs du TPC et l'ensemble
des ingrédients scéniques (pubs et sons d'Olivier
Moyne par ex.). Marie Hélène Aïn et Pierre Fabrice
ont une présence et un ton tout à fait justes. Ils
restent très touchants, très humains au milieu de
leur aventure monstrueuse. Le vrai monstre est la speakerine et
le rôle de Maria Naudin est fort délicat. Fallait-il
quelque chose de plus vachard, de plus caricatural ou de plus effacé,
de plus sournois en somme ?"
Jean Lefèvre
Samedi 19 mars (17 h) et dimanche (10 h 30) : Une LUNE ENTRE DEUX
MAISONS. De Suzanne Lebeau. Théâtre des Lucioles à
la Madeleine. Spectacle pour enfants.
Mardi 22 mars Salomon de Troyes dit RACHI, Saint-Julien les Villas,
Maison du Patrimoine, 19 h. Mise en scène de Danièle
Israël sur un texte de Evelyne Loew. Spectacle donné
dans le cadre du 900e anniversaire de la mort de Rachi
|
A
NE PAS MANQUER
60ème Anniversaire
des camps et de la victoire sur la barbarie nazie
QUATRE HEURES EN LA MEMOIRE DE MAURICE CAMUSET
Résistant - Maire de Romilly de 1949 à 1984
Vendredi 18 mars - 18 h 30-22 h 30
Salle F. Mitterrand à Romilly S/Seine
Film réalisé par Claude Patin
Conférence
présentée par Guy Lamothe, ancien résistant,
vice-président dhonneur de lassociation républicaine
des anciens combattants.
Collation
Chants
et poèmes interprétés par Jean Lefèvre
et ses amis.
Entrée libre
Comité pour le souvenir de Maurice Camuset
|
|