La dépêche
de l'Aube n°708 du Jeudi 17 avril 2003 | 
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 | La
paix maintenant ! |
Les guerres
propres nexistent pas. Les guerres propres n'existent pas. Ces trois
dernières semaines, chaque jour, le peuple irakien en a payé le prix. Les images
diffusées en boucle depuis la chute de Bagdad ne sauraient faire oublier celles
des femmes et des enfants déchiquetés par les bombes à fragmentation. Et comment
ne pas partager le soulagement de la population ? Ce qu'elle vient d'endurer vient
à la suite d'un embargo qui l'a affamé et meurtri, d'une guerre de dix ans contre
l'Iran, le tout sous la botte d'un dictateur mis en place hier par les prétendus
libérateurs d'aujourd'hui. De façon prémonitoire, Arundhati Roy écrivain indienne
disait, "
si le régime de Sadam Hussein tombe, il se peut fort bien
qu'on danse dans les rues de Bassora. Mais si le régime de Bush tombait, on danserait
dans les rues du monde entier" et elle poursuivait, "si le soulèvement
des musulmans chiites n'a pas eu lieu, le véritable soulèvement a lieu dans des
centaines de villes à travers le monde" Simultanément un fait mondial,
dont les précédents remontent à la lutte contre la bombe atomique et à la solidarité
au Vietnam Les peuples du monde ont manifesté et la seule vraie force qui peut
construire une alternative à l'ordre impérialiste a commencé à prendre conscience
de sa puissance et de ses possibilités. Après Gènes, Florence et Porto Alègre
une nouvelle étape est en passe d'être franchie. Comment d'ailleurs ne pas avoir
une grande reconnaissance pour ces américains de San Francisco ou d'ailleurs,
qui ont bravé le "complexe militaro-patriotico-religieux" du gouvernement
US et qui ont montré que même au cur de l'empire une résistance existait.
| Car
la guerre fait aussi tomber les masques. Et Bush, à son insu, a permis en quelque
sorte que la clarté grandisse sur les mécanismes qui commandent le monde. Le même
talon de fer s'abat sur les peuples, par FMI interposé en Argentine ou par les
bombes à Bagdad. Il est désormais évident que le désarmement n'était qu'un
prétexte à la guerre. Cette guerre impérialiste, et qui visait avant tout à renforcer
la domination américaine dans le monde, est un crime et un immense gâchis. Pour
mettre fin immédiatement à la guerre et ouvrir la voie à une solution sur la base
de la légalité internationale, il faut envoyer les casques bleu de l'ONU comme
force d'interposition et convoquer une Conférence internationale sur l'Irak, sous
les auspices de l'ONU, avec la participation des pays de la région, de l'Union
européenne, des forces démocratiques irakiennes. Plus largement, c'est la construction
d'un monde régi par le droit, l'égalité et la souveraineté des peuples qui est
d'actualité. La réforme et le renforcement de l'ONU doivent servir cet objectif.
Aujourd'hui, cette mobilisation pour la paix et la démocratie doit
prendre un nouvel élan et s'amplifier. Pour la souveraineté du peuple irakien,
Kurde et palestinien. Pour un autre monde plus juste et pacifique.
Jean-pierre
Cornevin
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Services
publics = Au service du public Faut-il dénationaliser EDF, GDF. La SNCF
? |
Les attaques
contre les «services publics» ne cessent de grandir. Sous Chirac, avec
la force de frappe du gouvernement Raffarin, les mauvais coups s'accélèrent et
tous les arguments sont bons pour persuader les français que tous leurs maux viendraient
des fonctionnaires privilégiés et que de nationaliser les grandes entreprises
françaises serait la solution miracle. Pour en savoir un peu plus, la Dépêche
cette semaine donne la parole à Claude Beau et Françoise Cuisin, pour la SNCF,
à Christophe Latrasse pour EDF-GDF. De prochaines enquêtes sont programmées avec
des enseignants, puis avec des responsables PTT-TELECOM. Claude Beau La
SNCF a été la première entreprise française a être nationalisée
en 1936
! Elle a regroupé diverses sociétés privées avec des actionnaires (PLM, etc).
Son but a été de créer en France un vaste réseau ferroviaire. En même temps, un
statut des cheminots assurait entre autre la sécurité de l'emploi, la retraite
à 55 ans, à 50 ans pour les "roulants". C'est parce que la SNCF est
une société nationalisée qu'elle a pu construire un réseau couvrant l'ensemble
du territoire et aussi le TGV, fierté nationale à juste titre.. (on verra par
la suite les mauvais coups portés). Christophe Latrasse Pour GDF, la nationalisation
date de 1946, avec l'appui de Marcel Paul, Ministre communiste. Après la guerre,
la France avait un fort besoin en énergie. Il s'agissait à cette époque d'énergie
hydrolique, de centrales à charbon jusqu'en 1970. Les années 80 ont vu l'émergence
du nucléaire. Parallèlement à cette production d'énergie, le statut des électriciens
et gaziers a vu le jour. Là aussi, sécurité de l'emploi, retraite à 55 ans pour
les actifs, 60 ans pour les bureaux politique sociale (santé, aide à l'enfance,
colonies de vacances, etc
) Pour les usagers, tarification au plus juste.
La même partout en France. Le prix de l'électricité (hors taxe) est le plus bas
d'Europe. La France est le premier électricien du Monde. Sans aucun accident nucléaire
(ce qui n'est le cas ni pour les Usa, ni pour la Russie !). La DépêcheCe
qui frappe dans ce qui vient d'être dit, c'est qu'à la fois la création des entreprises
nationalisées correspond aux besoins d'énergie ou de transports nationaux mais
aussi protège les personnels. Autre point important - 1936-1946 - Deux moments
historiques où les mouvements populaires sont très puissants. D'où la double préoccupation
: intérêt des usagers, protection des salariés. A méditer ! Claude BeauIl
faut rappeler que 46% d'actionnaires détiennent le capital de la SNCF et qu'il
faut les rétribuer ! Aujourd'hui, le drame c'est que l'état ne joue pas son rôle. Le
TGV est rentable. Il concurrence l'avion car il rentre au cur des villes.
Mais pour le favoriser, on a cassé une grande partie du réseau ferré et l'on ne
prend pas en compte les besoins des populations. Les services publics doivent
avant tout servir le public ! Le TGV est une réussite mais il faut des lignes
pour l'alimenter. Ainsi au départ de Troyes pour la Côte d'Azur (qui intéresse
de nombreux retraités aubois), ou bien vous passez par Paris pour prendre le TGV
(ce qui augmente le voyage) ou bien vous changez 3 fois Dijon, Lyon, Avignon. De
même sur la ligne Paris Bâle, les arrêts de Vendeuvre et Bar sur Aube ont été
supprimés. Des besoins existent, la réouverture de lignes entre Troyes-Châlons-Reims,
ce qui éviterait les transports par route des étudiants aubois (générateurs d'accidents).
La ligne Troyes-Brienne est juste à améliorer, elle permettrait la liaison avec
Nancy, Vitry le François, Châlons, Reims. Voir la liaison avec le TGV Est Troyes-Arcis,
Vatry permettait la correspondance avec laéroport. . |
Françoise Cuisin Lorsque
les voyageurs se plaignent du retard des trains, ils disent souvent "vivement
que ce soit dénationalisé" !. C'est le contraire pourtant. Il n'y a qu'à
comparer avec l'Angleterre qui a privatisé son réseau ferroviaire. Ce sont les
champions pour les retards de trains et hélas pour les accidents. Le problème
se situe au contraire dans la vétusté du matériel, l'abandon de l'entretien, le
manque de personnel. Les machines tournent sans arrêt, sont utilisées au maximum
d'où l'usure plus grande. Des réseaux sont laissés pour compte (exemple le Paris-Bâle).
Le personnel roulant ne correspond pas aux besoins. Déjà pour le frêt, des wagons
de marchandises appartiennent à des particuliers (à Soufflet pour ne prendre qu'un
exemple). Ils circulent à bon compte sur des réseaux entretenus par la SNCF !
Cela risque de se passer pour les wagons de voyageurs en 2008, avec l'ouverture
au privé (si on les laisse faire !). En réalité, les entreprises privées vont
prendre le plus juteux, laisser à la SNCF ce qui rapporte le moins, voir ce qui
coûte. Il y aura des régions riches et des régions pauvres. La Champagne Ardenne
sera dans ces dernières ! Pour le frêt, par exemple, on sait que la ligne Troyes-Laroche
intéresse (CFTA) groupe Vivendi. Claude Beau Dès 1964, les "marchandises"
ont été reversées à la route. Les transporteurs routiers se sont jetés à tout
va. Ils avaient tout bénéfice puisqu'ils n'ont pas à charge les infrastructures
(réseau routier) comme la SNCF (réseau ferroviaire). La solution tant écologique
que sécurisante serait le fer-routage qui tarde à se mettre en place. La recherche
de la rentabilité à tout prix conduit à l'ouverture du frêt au privé. Actuellement,
le manque de conducteurs abouti aux "trains callés", bloqués. Si bien
que des marchandises entre Troyes Besançon qui devraient être livrées en 48 heures,
mettent 5 jours. C'est une voie royale pour le privé. La SNCF a vendu des machines
Diesel aux Italiens. Deux mois plus tard, faute de matériel, l'Italie nous a loué
nos machines ! Christophe Latrasse Le service public EDF-GDF n'est
pas déficitaire. Et puis, il y a un esprit service public. Il faut se rappeler
l'énorme travail fourni, nuit et jour, par les agents lors de la tempête. Il y
a beaucoup à faire car l'énergie est vitale pour notre siècle. Ce qui permet à
EDF-GDF d'innover, c'est sa stratégie à long terme. Cela s'est vu pour le nucléaire,
cela reste valable pour les énergies nouvelles à créer. Ce qui nous inquiète,
c'est l'ouverture du marché au privé, signé à Barcelone par Chirac et Jospin.
Toutes les ouvertures du marché qui ont eu lieu se sont traduites par des suppressions
d'emplois (Allemagne, Angleterre, etc
) Ce qu'il faut aussi, c'est que les
comités d'entreprises aient leur mot à dire sur la direction des entreprises nationales.
On comprend bien que lorsque des actionnaires entrent dans une entreprise c'est
pour faire des bénéfices ! Au détriment du personnel et au détriment de la chose
publique. Françoise Cuisin C'est faux de faire croire qu'en ouvrant
au capital privé les sociétés nationalisés, les usagers seraient gagnants. Il
n'y a qu'à comparer avec le service de l'eau. Il y a une différence de 25% sur
le prix de l'eau suivant qu'il est sous régie municipale ou société d'exploitation. Claude
Beau Nous ne sommes pas des rétrogrades attachés au statut quo. La SNCF
du 3ème millénaire n'est plus la SNCF de 1945. Il faut la faire évoluer. Mais
en gardant l'esprit qui a prévalu. Intérêt des usagers, protection des personnels. La
Dépêche Pour conclure, ne faut-il pas rappeler que les luttes voir les
grèves des cheminots, des gaziers, des électriciens ne sont pas corporatives mais
défendent un service public au service du public, encore plus performant. .
Propos recueillis par Geneviève Delabruyère.
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LAPA
est en danger Sauvons-là ! |
Avec laide
personnalisée à lautonomie, un grand progrès a été fait dans le traitement
de la dépendance des personnes âgées, quelles que soient leurs ressources, en
fonction du seul criitère, celui de leurs besoins. Mais pour la droite, cette
avancée sociale coûte trop cher, cest pourquoi elle entend en limiter la
portée. Les premières dispositions gouvernementales prises à son encontre en témoignent.
LAPA nest plus versée au moment de la demande, mais après instruction
du dossier ; cela fait environ deux mois de gagnés sur chaque allocataire. Ajoutons
que les personnes âgées sont maintenant mises à contribution dès quils perçoivent
six cent vingt trois euros (4.086F) par mois, alors quauparavant, elles
commençaient à payer à partir de neuf cent quarante neuf euros (6.225F)  |
par mois. Ces différentes
dispositions auront permis à la droite déconomiser quatre cents millions
sur le dos des personnes âgées en situation de dépendance. Selon de nombreux élus
de droite, ce premier train de mesures doit en appeler dautres dici
la fin 2003. Ainsi lAPA est bien dans le colimateur du tandem Chirac-Raffarin
qui préfèrent sen prendre aux personnes les plus fragiles plutôt quaux
boursicoteurs. LAPA est en danger, il faut la sauver, cest ce que
proposent les communistes aubois, avec la pétition quils font circuler.
Elle recueille un important succès sur les marchés, sur les points de rencontres
quils organisent. Réservez leur un bon acueil. Joë
Triché |
Le Jeu de
cartes Bush, le dangereux shérif, a des moments de divertissement.
Il joue aux cartes. Manière de tendre aux Irakiens sa carte de visite, il a sorti
un jeu complet. Un jeu de 52 têtes réelles à capturer mortes ou vives et gare
à leurs voisins qui trichent et cachent les coupables, nous, Bush comme boucherie,
nous irons leur faire la peau. D'ailleurs en tirant les cartes Bush a vu qu'ils
avaient, eux aussi, les voisins, des armes de destruction massive. On aurait pu
croire que la destruction massive était du côté des Américains qui possèdent les
plus grosses bombes, les plus gros avion, le plus gros culot, le plus gros mépris
du droit etc. Et bien, pas du tout, les armes américaines sont des armes à démocratiser
la planète, à vulgariser la justice. Broyez- moi sous les B 52 si je mens. 52,
comme au jeu de tarots ! Personne n'est dupe de ce brouilleur de cartes et
le peuple irakien, l'opposition longtemps muselée par Sadam, n'ont pas joué leur
dernière. Cette politique colonialiste la plus humiliante qui ne protège ni les
gens ni les richesses archéologiques, est rejetée en longs cortèges dans le monde
entier. Les peuples ne laisseront pas aux Américains carte blanche pour installer
des fantoches un peu partout comme ils le firent autrefois sur tous les continents.
Jean Lefèvre
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Minetti
M ichel Bouquet était linvité prestigieux du Théâtre de la Madeleine dans
«Minetti» une pièce de Thomas Bernhardt. Minetti est cet acteur allemand vieillissant
pour qui Thomas Bernhardt composa une partition sur mesure. Michel Bouquet la
reprend comme pour lui-même. Le ton est froid, hautain, méprisant même. Évidemment,
on est tenté d'y rencontrer l'humour et à la distanciation, comme Bernhardt nous
l'a toujours enseigné. On n'y trouve en fin de compte que la solitude et la misanthropie.
L'époque veut ça. Les idéalismes en ont pris un coup. Le texte est construit comme
une partition musicale avec ses thèmes répétitifs, plutôt des leitmotive désenchantés,
des imprécations contre le monde entier, un monde étriqué cependant, celui du
théâtre. On touche au dérisoire. C'est une mystification cependant, celle d'un
vrai faux acteur qui est peut-être l'auteur lui-même et qui règlerait ses comptes
avec l'acteur qu'il jalouse et qu'il aurait voulu être. Toutes les interprétations
sont permises. T. Bernhardt exhibe un acteur, peut-être raté, peut-être grand,
peut-être hors course, certainement désabusé, qui est sorti de sa tanière pour
dire leur fait aux spectateurs et aux pouvoirs publics. Les comparses, le décor
(une salle de réception d'hôtel en pleine fête de Noël) n'existent que pour accentuer
la désolation de la situation. Mais Michel Bouquet fait un beau numéro et réussit
à nous plonger dans ce vertigineux exercice d'un art qui est à la fois mensonge
et vérité, chimère et réel, l'art de la métamorphose, du faux-semblant, du mentir-vrai
comme disait Aragon. Jean Lefevre
Combien
ça coûte Les ministres du gouvernement Raffarin (et Raffarin lui-même)
filent et défilent dans notre bonne ville de Troyes, et mangent. Et pas seuls,
mais en bonne et généreuse compagnie. Ces dernières semaines «nous». avons reçu
Nicolas Sarkozy, Hervé Guémard, François Matteï, Dominique Perben, François Fillon
et Jean-Pierre Raffarin soi-même. Bien que lExpress nous révèle que François
Baroin «déjeune dun McDo et dun coca» (information dun très
haut intérêt), les menus servis aux dizaines dinvités ne sont pas aussi
modestes. François Baroin soigne son loock et flatte sa cour. Ambition politique
oblige. Mais ce sont les contribuables de Troyes et de la CAT qui régalent. Car
les 6 ministres sont venus les mains vides, aucun des problèmes brûlants de lemploi
nont trouvé de solution. Plus même, ils sont venus annoncés de nouvelles
mesures daustérité en matière de santé, pour les personnes âgées réforme
des retraites, etc. La valse des ministres ne fera pas avaler lamère
pillule de la politique de droite dont François Baroin est porteur.
Gare de
Troyes Le train venant de Mulhouse vers Paris - départ à 8h04 -
est annoncé avec ......1h30 de retard (incident de locomotive). Quelques instants
plus tard, le train venant de Paris est prévu avec ....1h de retard. Rien hélas
de très extraordinaire, la SNCF ayant perdu depuis longtemps son exactitude légendaire.
(le contrôle du matériel et lentretien nétant plus la priorité). Mais
là nest pas le propos. Près dune centaine de personnes sont donc obligées
dattendre où ? Le buffet de la gare est fermé depuis plusieurs mois. La
salle dattente (chauffée) est, elle aussi, fermée (plan vigipirate). Alors,
reste le hall de gare plein de courant dair. Car ce matin-là le thermomètre
est descendu au-dessous de 0°.
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| Troyes
- CAT Anna ZAJAC, conseillère municipale et communiste Un autre regard
sur la gestion Baroin |
La
semaine passée, la ville de Troyes a été inondée de photos de François Baroin
dans le cadre dune enquête publiée par lexpress». Forçant
son style de jeune premier aristocratique, le député maire de Troyes, vice-président
de lAssemblée Nationale, président aubois de lUMP, détient en fait
tous les pouvoirs. Anna Zajac, membre du conseil municipal de Troyes et du
Conseil communautaire de la CAT, (communauté de lagglomération troyenne),
quel jugement portez-vous sur cet homme de pouvoir ? J'ai rencontré François
Baroin, pour la première fois à la mairie de Troyes en 1995. J'accompagnais des
salariées du textile qui manifestaient contre les licenciements et les délocalisations.
Le jeune maire fraîchement élu, ne connaissant pas visiblement les "femmes"
du textile a voulu sélectionner les personnes qu'il daignerait recevoir. Face
au refus énergique des "bonnetières", il a été obligé, pas content du
tout, de toutes les écouter. Depuis, l'expérience aidant, il a adapté le discours
et la méthode, aimable, il a l'art de parler sans répondre souvent aux questions
posées Au conseil municipal, il refuse de faire voter un vu proposé par
les élus communistes exigeant des moyens pour le service des urgences de l'hôpital
de Troyes. Par contre il impose un vu pour demander au gouvernement de réduire
encore les charges patronales et s'étonne de mon vote contre m'accusant de ne
pas défendre l'emploi. Il est vrai que je ne l'ai jamais rencontré dans les manifs,
ou dans les piquets de grève avec les salariés pour s'opposer à la fuite des emplois.
Je pense au contraire qu'il soutient le patronat dans la politique de bas salaires
et de délocalisations. Il refuse également, catégoriquement et sans explication
la désignation d'élus de gauche dans certains conseils d'administration, particulièrement
ceux qui sont liés au logement social. Le député, François Baroin soutient
à l'assemblée nationale la politique du gouvernement Raffarin Dans son
interview, François Baroin se vante d'être arrivé en tête dans 31 bureaux de vote
sur 32, lors des élections municipales de 2001, et d'en conclure : "preuve
que j'ai mené une politique pour tout le monde " A la lecture
des résultats des élections municipales de 2001, il apparaît que sur 31166 électeurs
inscrits, 15688, soit 50.34 % se sont abstenus. C'est dans ce contexte que François
Baroin est arrivé en tête dans 31 des 32 bureaux de vote, dépassant d'une voix
dans l'un, de deux dans l'autre, de 10 et plus pour d'autres la liste de gauche. En
fait, François Baroin a été élu par 7970 voix, soit 53.49 % des votants mais seulement
26 % des inscrits. C'est donc un mensonge d'affirmer que la politique qu'il
mène serait une politique pour tout le monde. Nombreux sont les habitants des
quartiers dits populaires, des jeunes qui se plaignent et expriment le sentiment
d'être ignorés, abandonnés méprisés par la ville, "tout pour le centre ville
et rien pour nous
" J'ai proposé lors d'un conseil municipal la
création (comme la loi l'impose pour des grandes villes et le suggère pour des
communes de la taille de Troyes) de conseils de quartiers et ainsi créer les conditions
d'une démocratie participative pour que les habitants
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interviennent beaucoup
plus dans les décisions municipales et élaborent aussi des projets. François Baroin
a refusé au prétexte que cela coûterait cher. Et la CAT, quel est son rôle,
comment est-elle régie, quel est son budget ? Certains affirment que les travaux
réalisés par la CAT n'ont pas d'incidence sur les impôts des contribuables. ª
La communauté de l'agglomération troyenne regroupe onze communes : Troyes, Sainte-Savine,
Saint-Julien-les-Villas, Pont-Sainte-Marie, La Chapelle-Saint-Luc, Saint-André-les-Vergers,
Saint-Parres aux Tertres, Les Noës, Rosières, Bréviandes et La Rivère de Corps.»
ªLes conseillers communautaires sont désignés par chaque conseil municipal
proportionnellement au nombre d'habitants (selon des critères définis par la loi).»
Le président est élu parmi et par les conseillers communautaires. Depuis 2001,
c'est François Baroin qui préside la CAT, (il cumule, il cumule !) ªLa
CAT a des compétences dans les domaines des équipements sportifs (comme par exemple
la modernisation du stade de l'Aube), l'enseignement supérieur (avec l'aménagement
du pôle universitaire du centre ville de Troyes), le Plan des Déplacements Urbains,
la politique de la ville et les programmes de renouvellement urbain et de restructuration
de quartiers (démolition reconstruction), la réalisation d'équipements de voirie,
l'accompagnement financier des projets de requalification du centre ville de Troyes
et des entrées e villes dans le cadre de la compétence aménagement de l'espace,
le développement économique.» Ces compétences et ces charges transférées par
les communes à la CAT sont financées par des transferts de recettes et de taxes.
Ces modifications n'apparaissent pas sur les impôts fonciers et sur la taxe d'habitation
puisque la CAT ne peut lever l'impôt. Mais c'est une erreur de penser que les
travaux réalisés par la CAT n'ont pas d'incidence pour les contribuables. ªPour
2003, le programme d'investissement s'élève à plus de 25millions d'euros et les
dépenses de fonctionnement à près de 44 800 000 euros. ªles ressources de la
CAT pour financer les investissements proviennent de subventions , de participations
extérieures, du fonds de compensation de la TVA, de l'emprunt.» ªles recettes
de fonctionnement sont la DGF versée par l'Etat, des recettes d'exploitation,
la taxe professionnelle unique, le versement transport avec un taux de cotisation
de 0,80 % identique à 2002.» François Baroin a refusé d'augmenter le taux
du versement transport à hauteur de 1 % (une moyenne pratiquée dans de nombreuses
communautés de communes de France) au motif qu'il ne faut pas pénaliser les entreprises
si on veut préserver les emplois. Pourtant dans ce département, des milliers
d'emplois ont été supprimés depuis des années et le chômage continue à progresser. Depuis
2001, François Baroin cumule les mandats, les responsabilités et les pouvoirs.
Mais est-ce vraiment profitable pour la population troyenne ? Là est toute la
question. |
32ème
Congrès : Trois chantiers du PCF LEurope, les jeunes, lemploi
et la sécurité demploi et de formation au centre de son action |
La Dépêche de l'Aube : Les débats semblent avoir été
très vifs lors du 32ème congrès qui vient de se tenir. Les médias on même parlé
de cacophonie. Qu'en a-t-il été exactement ? Pierre Mathieu : Les
débats ont été à l'image de la discussion engagée dans tout le parti depuis le
21 avril dernier. Chez nous on ne craint plus la libre confrontation des idées.
L'expression de divergences et la recherche de réponses communes ne sont plus
vécues comme contradictoires, mais au contraire, comme essentielles pour faire
face aux enjeux complexes de notre époque et pour fonder l'unité des communistes
sur la solidité d'une identité profondément renouvelée. Que cela prenne parfois
un tour vif me paraît préférable au monolithisme de façade qui a prévalu pendant
trop d'années La DA : Sur quelles questions principales ont porté les
débats et quels sont pour toi les principaux choix qui ont été effectués ? PM
: Sur des questions que je qualifierais d'existentielles : communistes au XXIe
siècle ? Quelle utilité pour nos concitoyens et pour les progrès de la société,
lexistence d'un parti communiste ? Comment mieux défendre les intérêts populaires
au quotidien et, en même temps, face à la droite reconstruire un espoir, une perspective
crédible, un rassemblement pour des changements qui cette fois réussissent et
soient durables. Je crois que les principaux choix effectués  |
résident dans la
poursuite de notre mutation pour redonner une attractivité au parti et pour inventer,
avec les citoyens, une autre conception de la politique et de la transformation
sociale. La DA : Pour toi quels chantiers ont-ils encore besoin d'être
approfondis ? PM : Une des chantiers les plus importants me paraît être
celui des initiatives à prendre, des moyens à déployer pour que nos concitoyens
soient associés - pas seulement lors des élections - aux décisions qui concernent
leur vie, leur travail, leur avenir et celui de la société. Un second consiste
à rassembler et à agir pour que les patrons et les actionnaires ne soient plus
les seuls à détenir les pleins pouvoirs sur la vie des entreprises et de leurs
salariés. La DA : Le contexte actuel est particulièrement lourd, guerre
en Irak et offensive destructrice du gouvernement Raffarin. Quelles initiatives
vont être celles des communistes pour la prochaine période. PM : Le
congrès a décidé de mettre l'accent sur la question de l'emploi avec 1000 rencontres
dans les entreprises précédant des assises largement ouvertes au niveau des bassins
d'emplois. Nous entendons aussi accorder la priorité au devenir de la jeunesse.
Enfin, le PCF va donner beaucoup plus d'importance à son action pour une Europe
sociale, citoyenne et démocratique.
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Bar
sur Seine Il était possible de limiter la hausse des impôts |
Le Conseil municipal de Bar/Seine sest réuni
récemment pour débattre et voter le budget 2003. Et comme dans toutes
les assemblées élues, la question de la fiscalité et de laugmentation des
impôts locaux a fait tout naturellement débat. Pour les élus communistes, il nétait
pas question de voter les 6,5% daugmentation dimpôts, car comme ils
lont démontré, lapplication des dispositions actuelles de la loi permettaient
de limiter la hausse des impôts proposée par le Maire. Dans le débat que nous
avons provoqué, nous avons tout dabord rappelé que les communes étaient
tributaires de dotations de lEtat largement insuffisantes et que la décentralisation
du gouvernement Raffarin allait se traduire par une explosion des impôts locaux
car les moyens financiés, transférés par lEtat, ne permettront pas de faire
face aux nouvelles compétences des collectivités territoriales. Nous avons tenu
à rappeler combien la taxe dhabitation était injuste, elle ne tient pas
assez compte des revenus des ménages. Nous avons aussi insisté sur la nécessité
de trouver dautres recettes pour les collectivités territoriales, par exemple
en taxant les actifs financiers des entreprises. Un prélèvement de 0,3% dégagerait
au niveau national une ressource nouvelle de douze milliards deuros (78
milliards de francs) soit 190 euros par habitants (1250). Même si ces mesures
ne sont pas du ressort dun Conseil municipal mais de décisions nationales,
il nen demeure pas moins comme cela fût rappelé quil appartient aux
assemblées de faire connaître au gouvernement leurs aspirations et celles des
habitants. Concernant leur proposition de limiter la hausse des impôts locaux,
elle reposait sur la possibilité offerte par la loi daugmenter un peu plus
de taxe professionnelle en appliquant le maximum de la majoration spéciale
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0,71% au lieu des
0,40% ou 0,30% proposés dans les simulations du Maire. «Notre groupe a
fait une simulation avec une augmentation des 4 taxes de 5%, en appliquant ce
que la loi nous permet, cest-à-dire, +50% sur la TP, en ajoutant les 0,71%
de la majoration spéciale, la commune percevrait 1 041 045 euros et le budget
serait équilibré avec lemprunt. Nous avons également simulé une augmentation
des 4 taxes de 5% sans appliquer 50% supplémentaire à la TP, mais en proposant
les 0,71% de la majoration spéciale nous arrivons à un produit fiscal attendu
de 1 032 342 euros, là aussi le budget serait équilibré» comme devait lindiquer
Josepht Seghetto, Maire adjoint communiste. A ceux qui voient rouge quand les
élus communistes proposent daugmenter la taxe professionnelle, rappelons
leur quactuellement 50% de celles-ci est prise en charge par le budget de
lEtat, cest-à-dire par les contribuables que nous sommes. Dautre
part un financement plus important des entreprises pour la réalisation déquipements
utiles aux populations et à laménagement du territoire na rien de
choquant. Au contraire, car il est préférable que la richesse créée par les salariés
servent à cela plutôt quà être gaspillée sur les marchés financiers dans
des opérations à risques. Suite au débat, nos propositions nayant pas
été prises en compte, nous nous sommes abstenus au moment du vote sur la hausse
de 6,50% des impôts locaux.
Les
élus communistes de Bar/Seine |
Quatre
étudiants de Troyes ont réalisé un reportage sur les massacres perpétrés par les
nazis dans le département de l'Aube au cour de la dernière guerre mondiale. Ils
ont proposé à la dépêche de l'Aube de faire connaître leur travaux. En
cette période où la paix dans le monde est menacée, ce travail de mémoire nous
rappelle que personne n'est à l'abri des horreurs de la guerre. C'est donc bien
volontiers que nous les publions . Parole à ces étudiants Il y
a aujourdhui presque 43 ans que les allemands, après une période de drôle
de guerre de huit mois, contournaient la ligne Maginot. Ce fut le début
des offensives, qui devaient mettre à terre les armées de la Belgique, du Luxembourg,
de la Hollande et de la France . L'année 1940 fut ainsi l'année de l'écrasement
des troupes françaises, qui furent dépassées par la force et la détermination
de la Wehrmacht. Le samedi 15 juin 1940 à 13 heures, les soldats allemands envahissent
la ville de Troyes, annonçant ainsi le début d'un combat criminel et destructeur,
déjà affirmé en Pologne en septembre 1939, lorsque l'Allemagne entama la seconde
Guerre Mondiale . Lorsque les nazis vinrent chercher les communistes, Je
me suis tu : je n'étais pas communiste. Lorsqu'ils ont enfermé les sociaux-démocrates, Je
me suis tu : je n'étais pas social-démocrate. Lorsqu'ils sont venus chercher
les juifs, Je me suis tu : je n'étais pas juif. Lorsqu'ils ont cherché les
catholiques, Je me suis tu : je n'étais pas catholique. Lorsqu'ils sont
venus me chercher, Il n'y avait plus personne pour protester. (Pasteur Allemand
Martin Niemoller, interné par Hitler de 1938 à 1945). Il y eut dans la guerre
les soldats qui par leur force défendirent les intérêts de la patrie .
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Il y eut dans la
guerre les résistants qui par leur détermination et leur rassemblement contribuèrent
à la libération de la patrie. Il y eut dans la guerre les collaborateurs qui
par leurs actes ont déshonoré la patrie. Mais il y eut aussi toutes ces personnes
qui par leur innocence sont mortes pour la patrie . Ne les oublions pas non
plus, car eux aussi sont des héros de guerre . Voici donc un récapitulatif
des plus gros massacres qui eurent lieu pendant la Seconde Guerre Mondiale, dans
l'Aube , pour que personne n'oublie jamais : Le 20 Juin 1944 : Le maquis
de Saint-Mards-en-Othe Ce matin là un maquis de 267 hommes furent attaqués
par l'armée allemande. Sur ces 267 hommes 80 faisaient partie du BOA (Bureau
des Opérations Aériennes), habituellement positionnés dans ce maquis ; 150 de
la FTP ( Francs Tireurs Partisans ) qui provenaient du maquis de Sevy arrivés
le 19 au soir; 37 étaient arrivés le 20 au matin et faisaient partis des FTP de
Rigny la Nonneuse attaqués le 14 par la Wechmacht . Les Allemands étaient composés
d'Ukrainiens (surnommés "Russes blancs" ) et encadrés par des SS. Ce
cortège est arrivé à 7h30 accompagné de miliciens (résistants) de Sevy qui s'étaient
échappés quelques jours auparavant et sont supposés avoir dénoncés les emplacements
des maquis. Face à l'armée allemande les résistants ne pouvaient que fuir
en direction de Chaource et de St Florentin. Malheureusement il y eut 27 maquisards
tués dont 22 massacrés à coup de crosse et de talons par les "Russes blancs".
La plupart de ces maquisards avaient moins de 22 ans. Dans la prochaine Dépêche
: les massacres de Creney et de Buchères. |
Romilly-sur-Seine
Les Romillons sont écrasés dimpôts ! |
Malgré
la crise économique, et les licenciements dans le textile et le cycle... 7,1
millions de francs (1.08M deuros) ! Tel est le montant sans précédent de
la facture fiscale présentée aux Romillons, par la municipalité Cartelet-U.M.P.
Malgré le licenciement de près de cinq cent salariés en moins dun an, entraînant
la précarité et les difficultés des familles, au mépris des promesses électorales
de 2001, léquipe municipale en place continue son oeuvre de destruction
des services à la population et augmente la fiscalité, afin de payer la facture
de 14 ans dune gestion désastreuse. +20% sur la taxe denlèvement
des ordures ménagères. Rétablie par CARTELET et la droite en 1991, payée 2
fois depuis cette époque (une fois dans le budget, une fois au budget annexe),
la TEOM sera réévaluée de 20% en 2003. Ajoutons les 2,50% dimpôts locaux,
20% sur leau, et les 6% sur lassainissement, et voilà la deuxième
phase du matraquage fiscal sans contepartie pour les habitants de Romilly. Dans
le même temps on ferme lécole Picasso, supprime les services aux aînés,
fait payer laccueil des enfants dans les écoles, bloque les subventions
aux associations, après avoir lan dernier, fait disparaître les colonies
de vacances, fermé HAJ, supprimé presque totalement les subventions aux syndicats
ouvriers, et augmenté les impôts locaux de 7%. Dans une ville en état de quasi-faillite,
les romillons sont en droit de se demander, où est passé leur argent? De
la SACVIR à la MJC, les gouffres financiers ! M. CARTELET sort régulièrement
la SACVIR, afin de justifier les problèmes de la ville. Pourtant, de laudit
de 1990 présentant un déficit de dix millions de francs (et un patrimoine de six
cent quatre vingt logements) aux soixante cinq millions de francs (et aux logements
annoncés aujourdhui), où est passé largent ? Mystère !... Pas pour
tout le monde malgré tout, puisque Mon Logis, grand bénéficiaire de lopération,
(mais a-t-il été le seul?) na aucun problème de trésorerie ni de bilan.

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Alors pourquoi
le Maire de Romilly refuse-t-il douvrir le dossier ? Même chose concernant
la MJC qui, quinze jours après les municipales annonçait subitement quatre cent
cinquante mille francs de déficit ! Qui peut croire que la municipalité ignorait
la situation, alors que le directeur de lépoque, membre du comité de soutien
de la liste Cartelet, disparu depuis, et Madame AUZOLS, étaient aux premières
loges... Où passe largent ? «Certaines mauvaises langues» rappellent
que lindemnité du Maire est passée de 9.450 F en 1989 à + 22.000 F en 2003
soit une augmentation de 233%. la voiture de la ville sert aux fréquents voyages
à Collioures (66), mais là nest pas lessentiel. Les dépenses somptuaires,
un nombre trop important de contractuels dans les services de la mairie (puisque
lon ne fait pas confiance au personnel territorial), les études multiples
et variées qui ne débouchent sur rien, une politique des usines relais dont on
connaît les résultats, voire, une salle de découpe 11 ans sans régler de loyer.
Bref, ce ne sont pas les réalisations qui grèvent le budget. Rappelons
les principales promesses électorales Une station dépuration promise
depuis dix ans, un stade aux hauts buissons, un cercle hippique, un centre culturel,
un bowling, une grande équipe de foot, lextension du conservatoire, laménagement
de la béchère...la liste nest pas exhaustive. Cest bel et bien la
démagogie, labus de confiance et le mensonge, qui ont permis à cette équipe
de saccrocher au pouvoir en trompant les romillons. Il suffit de relire,
comme nous le faisons régulièrement au Conseil municipal, le «contrat» de CARTELET
pour sen rendre compte. Le départ du principal adjoint UMP fin 2002 démontre
à lévidence la déliquescence dune équipe sans idée ni vision davenir
pour notre ville, accrochée au pouvoir, sans solution, incapable dexprimer
les raisons de croire en notre avenir.
Yves Bouteiller | Ils
ont dit (et écrit)...2001 | Ils
ont fait...2003 | Espace
Claverie : «Nous affirmons que clairement, ce centre culturel sera inauguré
au cours de ce mandat...»
| Le
projet de centre culturel Claverie est abandonné !
| Sport
: «Cest un formidable moyen de développement de la perosnnalité, de la prévention,
de la délinquance et du maintien de la cohésion locale...»
| Conseil
intercommunal de prévention de la délinquance sur les 33 membres : 0 sportif
| Impôts
: «Il est un seuil que lon ne peut franchir même qi les investissements
son nécessaires, les prestations utiles, au risque que les sommes réclamées aux
contribuables ne soient plus en rapport avec leurs capacités financières. Une
ville ne peut plus vivre au-dessus des moyens de ses habitants» | Augmentation
des impôts en deux ans 7,1 millions de francs soit 1,08 millions deuros Investissements
2003 - 50% !
| Station
dépuration : «Certains se soucienet que la construction dune nouvelle
station faisait partie du programme du précédent mandat. Malheureusement les travaux
ne débuteront quà partir davril 2002». | Mars
2003 : lancement de la Xè étude sans précision sur les dates du calendrier à tenir
pour la construction de la station !
| Conservatoire
: «Les locaux de lancien magasin Cille...ont été achetés par la Cille dans
lobjectif dagrandir le conservatoire | 2003
: les locaux sont loués de façon précaire à des commerçantes. Pas un euro prévu
pour les travaus de réalisation |
Romilly-sur-Seine
Station dépuration : Une mise en demeure du Préfet |
Depuis dix ans, les élus du Conseil municipal ny
échappent pas, ils ont droit au rapport sur la future station dépuration. Et
depuis dix ans, toujours la même conclusion : «nous poursuivons les études». Au
Conseil municipal du 28 mars, les élus ny ont pas coupé, le fameux document
sur ce futur équipement était bien à lordre du jour, mais avec une conclusion
cette fois un peu différente démontrant que le dossier «avance». On pouvait y
lire en effet : «des études complémentaires sont nécessaires». Ainsi aujourdhui,
de report en report, la ville de Romilly se trouve dans
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lillégalité
par rapport au traitement des eaux usées et de lassainissement. Ce qui valu
au Maire de se voir notifier une mise en demeure de la part du Préfet et de la
direction départementale de léquipement pour lui demander de se conformer
à la législation en vigueur. Mais ce qui est grave aussi dans ce dossier comme
devait le souligner les élus communistes, cest le mépris, pour ne pas dire
plus, de la municipalité et de Michel Cartelet à légard des élus et de la
population. En effet, dans son programme électoral de 2001, ne promettait-il pas
le démarrage des travaux pour avril 2002 comme cela lui fut rappelé par Joë Triché. |
La
sécurité sociale de nouveau au fond du trou ! |
Le
régime générale dassurance maladie finirait lannée avec un déficit
cumulé de 16,8 milliards deuros.. Voilà des années que cet organisme
de première importante sociale pour l'ensemble des français, ne s'était pas retrouvé
dans cette situation financière aussi délicate ! Pourquoi en arrive-t-on
à cette situation ? Pourquoi le gouvernement et le ministre de la santé laissent-ils
les comptes se dégrader ? Nous avons déjà plusieurs fois, au cours des mois
passés, informé nos mutualistes et la population sur une réforme nécessaire de
la sécurité sociale. En premier lieu, concernant son mode de financement. La
crise de l'emploi qui sévit dans notre pays (qu'on laisse complaisamment se développer
malgré certaines déclarations sur les "patrons voyous") a, bien sur,
un impact essentiel sur les finances de la caisse. Le retour vers le plein emploi
réduirait le déficit dans des proportions importantes. Devant cette situation,
un rapport tombe à point. Il s'agit du rapport CHADELAT. Celui-ci, inspecteur
des affaires sociales, présente la particularité d'avoir occupé de hautes fonctions
dans le groupe d'assurance privé AXA. Ce rapport remis le 8 avril 2003 au Ministre
de la santé J.F MATTEI, dessine un véritable bouleversement de l'assurance maladie.
Il brise les fondements même de la sécu en transférant une grande part des prestations
sur les assurances complémentaires. La mise en uvre, si nous laissons
faire, induirait une rupture fondamentale avec les principes fondateurs de la
sécurité sociale ! Il propagerait le virus de l'inégalité. Le périmètre de l'assurance
maladie obligatoire serait sensiblement réduit au profit du complémentaire. Bien
sûr, ceci permettra d'élargir les prérogatives du privé. Ce rapport, contesté
par la plupart des syndicats et des Mutuelles de France, est sensé préparer le
terrain pour une réforme qui tomberait à l'automne au moment du débat parlementaire
sur le budget de la sécu.
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Naturellement, le
rapport constate une évidence : une augmentation tendancielle des dépenses de
santé induite par le vieillissement de la population et les coûts des progrès
médicaux. Ceci nous l'avions déjà dit ! Mais la question est de savoir si nous
voulons une sécurité sociale de haut niveau ou un système à minima relayé par
la complémentaire ouvrant la voie à la pénétration des assurances privées ? Il
semblerait que l'orientation "libérale" de ce gouvernement soit favorable
à la deuxième solution. Les dépenses de santé sont actuellement prises en charges
à raison des ¾ par les régimes obligatoires, 12% par les organismes complémentaires
(mutuelles, assurances, instituts de prévoyances) et 11% par les ménages. Or,
si le rapport reconnaît la nécessité de la complémentarité pour assurer un bon
accès aux soins, il omet de dire que la part des complémentaires, et en particulier
des mutuelles, s'est considérablement accrue, c'est la conséquence des mesures
restrictives appliquées depuis 25 ou 30 ans aux prestations par les gouvernements
successifs. (tel la baisse des taux de remboursements, les médicaments non remboursés,
le forfait hospitalier, etc...) Neuf français sur 10 aujourd'hui couverts par
une complémentaire dont les 4,5 millions bénéficiaires de la CMU. Va-t'on aller
vers une sécurité sociale au rabais pour tout le monde mise en concurrence totale
avec les assurances privées ? Où chacun devra se payer une protection sociale
en fonction de ses revenus ? A voir les orientations de ce rapport, c'est ce que
l'on peut penser ! Après la réforme de retraites dont il apparaît que l'orientation
essentielle est d'aligner tout le monde « par le bas" et d'introduire une
forme de fonds de pension "à la française", la principale grande conquête
sociale des français après la guerre va t-elle être aussi vidée de son sens profond
: la solidarité ? | |
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