La dépêche
de l'Aube n°650 du Jeudi 7 mars 2002 | 
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Présidentielles
2002 Des propositions
de Robert Hue bien ancrées à gauche
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Samedi
dernier à Guingamp, Robert Hue a avancé six propositions et ancré son positionnement
bien à gauche. Même sil ne faut pas sous-estimer le bilan de la législature,
il ne saurait être question, pour Robert Hue et les communistes, de continuer
de la même manière. Le repositionnement de Lionel Jospin vers le centre,
les pressions sociales-libérales qui sexercent au sein du Parti socialiste,
«cette évolution-là, a-t-il déclaré, je la refuse.» Rap-pelant que, depuis 1997
et dans des conditions difficiles, le Parti communiste a pris ses responsabilités
pour sopposer à toute «droitisation» dans la majorité de gauche, il considère
que «lévolution de la gauche française vers une politique à la Blair nest
pas fatale», et on peut compter sur les communistes pour que la gauche soit bien
à gauche et réponde aux at-tentes qui sexpriment. Des propositions
«possibles, efficaces, modernes et à portée de vote» Le candidat communiste
à lélection présidentielle a mis en débat des propositions précises qui
ancrent son positionnement bien à gauche. Des propositions si-gnificatives, audacieuses
et qui sen prennent réellement à la toute puissance des marchés financiers
; des propositions vraiment de gauche, des propositions à portée de vote :
Retenir un plan durgence de lutte contre les inégalités et faire
de laudace sociale le moteur du développement de toute la société.
Faire en sorte que les sa-lariés et leurs organisations syndicales disposent dun
droit de regard et dintervention dans la gestion des en-treprises.
Accorder à tous les actifs résidant en France, quel que soit leur âge, un droit
à la mobilité choisie permettant de passer tout au long de la vie dun emploi
stable à un autre emploi stable ou à une période de formation. Offrir
à chaque jeune qui le souhaite la possibilité de conclure avec létat un
con-trat dautonomie que, de son côté, il sengage à respecter.
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Inventer une nouvelle politique
du crédit, utiliser les mille milliards deuros de crédits bancaires distribués
aujourdhui sans contrôle aux entreprises à développer les activités, lemploi,
la formation, grâce à des taux dintérêt sélectifs bonifiés par des aides
publiques. Cest autrement plus efficace que la baisse des cotisations patronales
qui plombe la protection sociale et tire les salaires vers le bas.
Réformer profondément les fiscalités nationales et lo-cales des particuliers,
des entreprises, la fiscalité indirecte et le financement de la protection sociale.
Laudace sociale à gauche par des innovations structurelles Robert
Hue propose également : Une augmentation de 300 € du smic, des petites
retraites et des minimas so-ciaux, Légalité salariale et professionnelle
entre hommes et femmes à atteindre dans les cinq ans à venir grâce à une loi contraignante
et à des me-sures fiscales incitatives, Une allocation de formation
de 700 € mensuels proposée aux jeunes de 18 à 25 ans le souhaitant, dans un contrat
autonomie, Un droit à la retraite a-vant 60 ans pour les salariés qui
ont 160 trimestres de co-tisations, Louverture de négociations
salariales dans la fonction publique et les secteurs nationalisés en vue dun
plan de rattrapage et de reconnaissance des qualifiquations é-talé sur cinq ans,
Une innovation structurelle contribuant au financement de toutes les autres
ré-formes et qui fait reculer les injustices : réformer la fiscalité directe et
indirecte avec des baisses sélectives de TVA, un allègement de limpôt sur
le revenu pour les fo-yers modestes ou moyens, compensé par une hausse du prélèvement
sur les grandes fortunes et sur les revenus fi-nanciers du capital. Ces mesures
«à portée de vo-te», le 21 avril prochain, stimuleraient la croissance et dégageraient
les moyens financiers permettant, au niveau matériel et humain, de ré-pondre aux
attentes pressantes de nos concitoyens. Une politique daudace sociale à
gauche, cest cela . |
Pont-Sainte-Marie Garanties
demprunts à Mon Logis La contestation se répand |
Le
Conseil municipal de Pont-Sain-te-Marie na pas voté les garanties demprunts
à Mon Logis. Lors de la dernière session du Conseil municipal, Gé-rard
Wilner, élu communiste, est intervenu sur la question des garanties demprunts
à Mon Logis et plus particulièrement sur les questions que pose la gestion opaque
de ce bailleur social. Sagissant daccorder une «caution» de la commune
en cas de dé-faillance, il semble évident et normal que les élus et les contribuables
puissent être informés de manière précise sur la situation réelle de lemprunteur.
Or, Mon Logis est loin de vouloir jouer la transparence. Mieux, on y essaie, par
tous les moyens, de faire taire le moindre soupçon de contestation, comme cest
le cas pour Joseph Seghetto, maire-ad-joint de Bar-sur-Seine, traîné en justice
par Mon Logis pour avoir eu le «culot» de sinterroger sur les pratiques
de ce bailleur social pour qui les locataires - et son propre personnel - sont
le moindre des soucis. Gérard Wilner, comme ses collègues communistes dans les
conseils municipaux a refusé de voter les garanties demprunt et proposé
un vote à bulletin se-cret. Le couperet est tombé : sur 26 votants, 13 oui et
13 contre ; le maire a donc retiré le dossier. De plus, le Con-seil municipal
a adopté à lunanimité une résolution qui demande des «réponses aux questions
posées [...] avec clarté et rigueur» (Voir ci-contre). Mon Logis saura-t-il entendre
le message qui vient de lui être adressé ou va-t-il persister à sobstiner
dans des pratiques de plus en plus contestées ? 
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La résolution
adoptée à lunanimité Constatant la dégradation du climat
social avéré au sein de la SA Mon Logis, par voie de presse, par courrier adressé
par les organisations syndicales et par les sollicitations dune partie des
salariés, labsence de réponses aux questions émises par les membres
du Conseil dadministration et le manque de communication et dinformation
sur la gestion générale de la SA Mon Logis, Considérant lintérêt
que porte le Conseil municipal à limportance de la population logée par
la société SA Mon Logis sur la commune (616 logements), la place privilégiée
de la SA Mon Logis en sa qualité de bailleur social sur la commune de Pont-Sainte-Ma-rie,
Exige 1/ dêtre informé de lévolution de la situation sociale de
lentreprise et de sa situation financière, 2/ que les interlocuteurs
de la commune de Pont-Sainte-Marie soient définis dans leurs fonctions et leurs
responsabilités, 3/ que ces interlocuteurs répondent aux questions posées
soit régulièrement, soit ponctuellement, par les membres du Conseil dadministration
avec clarté et rigueur, 4/ que soient établies les perspectives dévolution
de la SA Mon Logis afin de pouvoir juger de lopportunité des garanties demprunts
accordées ultérieurement | |
Saint-André-les-Vergers Alain
Balland désavoué par la Chambre régionale des comptes : le trou de 4 MF nexiste
pas ! |
Dans
un courrier adressé à Alain Balland, maire de Saint-André-les-Vergers, Jean-Pierre
Cornevin, conseiller municipal, lui demande de renoncer à laugmentation
insupportable de 12,5% de la fiscalité locale. «Je viens de prendre connaissance
de l'avis de la Chambre régionale des comptes de Champagne-Ardenne concernant
- l'absence d'équilibre réel du budget supplémentaire pour l'exercice 2001.
Je suis tout d'abord surpris de recevoir ces conclusions si tardivement alors
qu'elles étaient en votre possession depuis la fin décembre 2001. Ce n'est pas
cette information tardive qui motive ce courrier, mais bel et bien les conclusions
qu'ont rendu les juges de la Chambre régionale des comptes. Elles mettent en évidence
que lopération médiatique que vous avez organisée autour du pseudo "trou
de 4 MF" nétait que tromperie. En effet, les juges considèrent
"qu'une réduction plus importante du virement de la section fonctionnement
à la section d'investissement aurait permis un rééquilibre du budget supplémentaire
d'autant que le montant des ressources propres restait suffisant pour financer
l'emprunt" 
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Ils estiment également
que "le faible endettement de la commune lui permettait d'obtenir un emprunt
complémentaire qui aurait permis d'équilibrer le budget 2001". La
Chambre régionale des comptes vient de trancher. Les choses sont claires. Puisqu'il
y a possibilité d'équilibrer le budget 2001, il n'y a donc plus lieu d'imposer
aux dryates et aux dryats un budget d'austérité qui prévoit, entre autre, une
augmentation insupportable de la fiscalité locale de 12,5 %. Je vous rappelle
que les impôts locaux de Saint-André-Les-Vergers sont déjà de 17 % supérieurs
à la moyenne des communes de même importance que la nôtre et ce malgré un gel
des taux d'imposition ménage appliqué entre 1989 et 2001. Je souhaite vivement
que les conclusions de la Chambre régionale des comptes, qui sont incontestables,
vous fassent revenir à de meilleures intentions. Si tel n'était pas le cas, cela
confirmerait que l'audit du cabinet KPMG a été commandité dans le seul but de
justifier un budget draconien et d'en faire porter la responsabilité à l'ancienne
majorité» | |
Nos amis nous quittent, Dédé,
Maurice, Mado, Jojo, Lise, et les autres moins connus, mais qui furent tout aussi
ardents, hardis, hargneux, pugnaces, dévoués, bénévoles de la feuille à la racine,
ayant au coeur la passion de changer le monde. Nos amis nous laissent avec
des larmes, des regrets, comme de ne pas les avoir assez aimés, ni écoutés, car
ils étaient des pages du grand livre de la vie, l'encyclopédie d'un monde à refaire.
Le deuil qui nous frappe nous permet un arrêt dans notre agitation : cela
vaut-il la peine de peiner, de tourmenter les mots et les idées et les choses
pour comprendre le monde ? Nos amis nous quittent, mais ils ne sont pas morts
puisque nous les gardons au coeur. Ils nous accompagnent jusqu'à notre propre
fin. Dédé continuera à regarder sévèrement les comptes de la fédé. Maurice dira
sans cesse qu'il faut s'unir pour gagner, comme dans la Résistance. Mado viendra
plier la Dépêche le jeudi. Jojo recueillera les sous de l'Huma. On finira par
rire de leurs mots. On oubliera qu'ils eurent des petits défauts. Ils deviendront
parfaits. Ils seront des exemples à suivre. Dans nos jours de découragement, ce
seront eux les vivants. Jean Lefèvre |

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Marie-Georges
Buffet sera à Troyes Secrétaire nationale du Parti communiste français
sera à TROYES Vendredi 12 avril 2002 à 19 heures Plus dinfos
dans nos prochaines éditions. |
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Romilly
sur Seine Dernier hommage à Maurice
Camuset |
Un
cortège de plus de mille personnes a accompagné, jeudi 28 février, notre camarade
Maurice Camuset jusquà sa dernière demeure. Parti, selon la volonté
de no-tre défunt camarade, depuis lHôtel de Ville de Romilly, le long cortège
de toutes celles et ceux qui ont voulu saluer une dernière fois «un homme qui
a marqué lhistoire de la cité qui la vu naître», sest rendu
dans lémotion et le recueillement jusquau cimetière des Hauts-Buissons.
De nombreuses personnalités étaient présentes parmi lesquelles Ni-colas Marchand,
membre du collège exécutif, et Pierre Mathieu, de la présidence du Conseil National
du PCF qui représentaient la direction nationale du Parti communiste. Le
temps du refus et des choix Jacques Varin, pour la direction nationale
de lANACR, a rappelé le parcours exemplaire de Maurice Camuset, Résistant.
Ce fut le temps du «refus» de larbitraire et de linjustice après celui
du «choc du premier uniforme allemand aperçu à cette frontière intérieure quétait
la ligne de démarcation». Ce fut aussi le temps de laction contre la répression
nazie et vichyste et le choix du combat patriotique et antifasciste ; des sabotages,
dabord initiatives individuelles puis, à partir de lhiver 1942, au
sein des Francs-Tireurs et Partisans Français. Cest la naissance d«Ariel»,
son pseudonyme de défenseur de la liberté, et sa participation aux combats de
lombre dans la région de Romilly. Puis les maquis et la Libération de notre
département, à laquelle il prend une part active. Jacques Va-rin, après avoir
évoqué le parcours «exemplaire» de résistant de Maurice, a salué «la lucidité
et le courage dont [il] fit preuve dans les heures du désarroi national consécutif
à la défaite de 1940 et face à la trahison ou à la lacheté [de] nombre délites
durant les années doccupation qui suivirent.» Les valeurs de la Résistance,
il les portera toute sa vie et ne ménagea pas ses efforts pour les «faire vivre
dans le présent et le futur.» Lélu du peuple Pierre Mathieu,
au nom de la direction nationale du Parti communiste a salué un «rassembleur et
un meneur dhommes» hors du commun qui na jamais cessé dincarner
la tradition ouvrière. Pendant plus de trente ans, maire communiste de Romilly-sur-Seine,
il na eu de cesse, par ses nombreuses réalisations, de faire entrer sa ville
dans la modernité, de promouvoir léducation, la culture, la so-lidarité
et le progrès social. Sa pugnacité et son attachement aux valeurs en lesquelles
il croyait lui valurent dêtre plusieurs fois sanctionné dans lexercice
de ses mandats électifs successifs, no-tamment pendant la guerre 
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dIndochine
et au moment de lAppel de Stockholm, mais jamais sa détermination à «poursuivre
son combat pour un monde de paix et pour une société donnant la primauté à lêtre
humain» ne fut entamée. élu communiste, militant de la «liberté, des droits de
lhomme et de la justice sociale», il fut, selon Pierre Mathieu, trop tardivement
-en 2001- décoré de la Légion dHonneur. Et celui-ci de conclure : «le plus
bel hommage que lon puisse rendre à Maurice est de poursuivre son combat.»
Michel Cartelet et le Préfet de lAube rendirent aussi hommage à la personnalité
politique et au grand Résis-tant que fut Maurice Ca-muset. Sa dépouille fut mise
en terre au son du Chant des Partisans, repris en fredonnant par des centaines
de gorges serrées par lémotion et le chagrin. Lors du Conseil municipal
du 1er mars, les élus communistes ont proposé de donner le nom de «rue Maurice
Camuset» à la rue Gornet-Boivin, depuis la mairie jusquà hauteur de la rue
Herszkowicz . Parmi
les nombreuses personnalités présentes, nous avons noté : M. Stéphane
Bouillon, préfet de lAube, Philippe Adnot, président du Conseil général,
Gérard Menuel, représentant F. Baroin, Pierre Mathieu, conseiller régional, membre
de la présidence du Conseil National du PCF, Nicolas Marchand, membre du collège
exécutif du PCF, Jean-Pierre Cornevin, membre du Conseil national et secrétaire
départemental du PCF, Yves Fournier, 1er secrétaire de la fédération de lAube
du PS, Joë Triché, Pierre Rahon, Marc Domece, Gérard Ancelin, conseillers généraux,
Jean-Pierre Davot, Robert Piat, anciens conseillers généraux, Joël Ninoreille,
maire de Bouilly, Michel Cartelet, maire de Romilly et de nombreux conseillers
municipaux, Marcel Renaud et Philippe Journot, représentant la CGT, Claude Maîtrot,
responsable départemental du MDC, Jacques Varin, de la direction nationale de
lANACR, Anna Zajac, membre du Conseil national du PCF et présidente départementale
du MRAP, Jean Lefèvre, président des Croqueurs de Pommes, Nelly Nau et Raymond
Levasseur, du Secours Populaire Français, Yves Bouteiller, Rolande Barthélemy
et Gilles Ponti, conseillers municipaux communistes de Romilly, Jacques Moroy,
secrétaire de la section de Romilly du PCF, Roland Leloup, secrétaire de la section
de Bar-sur-Seine du PCF... | |
Le
8 mars : journée internationale des droits des femmes Femmes
: aujourdhui, demain... |
Le
8 mars symbolise chaque année la Journée internationale des droits des femmes.
Mais pour les femmes, cette journée nest pas quun symbole
: cest aussi loccasion dune mise au point sur leur droit à légalité
et leur place dans la société. En effet, elles ont toujours été actrices pour
la reconnaissance de leurs droits : que ce soit la contraception, la parité, entre
autres. Leur mobilisation et leur ténacité ont été source dévolution de
la société. Mais nous voyons bien que les discriminations à légard des femmes
en matière dégalité demeurent. La parité en est au début, légalité
économique appelle des changements profonds. Il en est de même pour lévolution
des mentalités. Des revendications à faire vivre : 1 Combattre la
précarité au féminin. Les femmes souffrent fortement des inégalités sociales.
Nous voulons renforcer leur pouvoir dachat et valoriser leur apport dans
la société. 2 Faire valoir légalité professionnelle. 3
Gagner que les femmes soient citoyennes à part entière. 4 Refuser la
marchandisation de la femme, toutes les violences faites aux femmes, lutter contre
la prostitution. Ce que les femmes ont acquis au 20ème siècle pour elles a
contribué à libérer la société toute entière. En marquant de nouveaux points,
avec elles, pour elles, cest la lutte contre toute forme daliénation
et de dominations qui se poursuit, autant de dominations qui appellent des transformations
profondes de société . 
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Dimanche 17 mars 2002 Centre
culturel de La Chapelle-St-Luc 25bis, rue Roger Salengro Route de Paris, face
à la gendarmerie 11h30 : Exposition - découverte de lArménie
12h00 : Buffet «Cuisines du monde» 15h00 : Spectacle (entrée
gratuite) Musique arménienne Animation théâtrale par la troupe
des «remues-méninges» «Paroles féminin pluriel» Histoires à vivre debout
Elles vivent dans le département de lAube, elles sont françaises, étrangères
immigrées, réfugiées, sans papier... Elles sont mariées ou célibataires ou
seconde épouse, elles sont mères de famille, elles travaillent, elles cherchent
un emploi, elles ont perdu leur emploi, elles sont à la retraite... Marie-Hélène
Aïn, Josette Vagner, Danièle Bourbon, Fatoumata Ly Diallo, Anna Zajac les ont
rencontrées, entendues et ont écrit cette animation théatrale. |
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