La dépêche
de l'Aube n°608 du Jeudi 17 mai
2001 | 
| | |
|

A l’appel
de la section du P.C.F. du Barsequanais 60 personnes débattent du dossier Aubelin
et demandent de développer l’action avec les salariés |
Aubelin Devanlay
Une lutte exemplaire |
Alors
que le désintérêt et la résignation ont souvent raison des plus justes causes,
le combat des salariés d’AUBELIN est un exemple qu’il faut soutenir. C’est dans
ce but que le PCF a nettement affirmé sa position en prenant l’initiative d’une
réunion publique qui s’est tenue à Bar Sur Seine le 11 Mai. Au cœur du débat,
bien sûr, la situation des salariés des ateliers de Chaource et Bar Sur Seine,
mais aussi, plus largement, ce drame social et humain qu’est la destruction systématique
de l’emploi. Roland Leloup et Jean Pierre Cornevin pour le PCF, Josette DOLLAT,
représentant les salariés AUBELIN, soutenus par deux conseillères générales, Marie
Françoise Pautras (Aube) et Marcelle Fontaine ( Haute Marne ) ont permis aux participants
d’exprimer leurs inquiétudes et leur révolte et ceci au delà des convictions politiques
et syndicales de chacun. Les salariés ne se laisserons voler ni leurs
droits ni leur dignité.Vendues comme une simple marchandise voici 15 mois
par un groupe renommé qui ne voulait ternir son image en licenciant, les salariés
montrent du doigt le vrai responsable, le groupe DEVANLAY, et lui demande réparation.
Ce n’est que justice si l’on considère que ce groupe n’ignorait rien, ni des difficultés
à venir, ni de l’incapacité du repreneur à assumer cette situation. C’est donc
délibérément que ces salariés ont été sacrifiés à la loi du marché et c’est ce
qui motive leur détermination. Après 15 mois de mauvais traitement et de mépris,
ils ne réclament que leur dû en exigeant que DEVANLAY paye ? et sont déterminés
à ne laisser sortir des usines, ni matériel, ni production, tant qu’ils n’auront
pas obtenu de réponses acceptables. Les justes exigences des salariés
AUBELIN : Alors que les caisses sont vides, que les créanciers ne sont plus
payés et que la marchandise reste bloquée en douane, les salariés d’AUBELIN n’espèrent
pas de miracle. Aujourd’hui explique Josette DOLLAT, ils luttent pour que leurs
droits les plus élémentaires en pareille situation soient respectés et pour que
les véritables responsables s’engagent, afin qu’un plan social puissent être négocié,
que soit versé à chacune et chacun d’entre eux une indemnité pour préjudice moral
( équivalent à deux ans de salaires ), que leur soit ouvert le droit aux indemnités
conventionnelles. La réponse des pouvoirs publics à la mobilisation.
La réponse des pouvoirs publics et des différents acteurs de ce drame s’est fait
attendre. Les salariés le constatent avec amertume « au début, notre affaire
n’intéressait personne ». Leur détermination a toutefois eu raison de ce silence,
au moins en ce qui concerne le Préfet de l’Aube qui s’est engagé dans la négociation.
Vendredi, Jean Weinling, Maire de Bar sur Seine, s’est fait l’interprète du préfet
pour en énoncer les résultats. On redoutait une liquidation pure et simple faute
d’actif, ce qui aurait interdit tout plan social, la situation s’éclaircit et
une ébauche de solution se dessine. Un montage juridique devrait permettre un
plan social dont la négociation appartiendra aux salariés. Le site de Chaource
pourrait grâce à une reprise par la société VESTRA permettre le maintien d’une
quarantaine d’emploi, avec des garanties pour l’avenir, et si tous les autres
salariés sont licenciés, à Bar sur Seine, classé en objectif deux pour les aides
européennes, le site pourrait entrer dans un plan de reconversion industrielle
|
qui devrait aboutir à la création de 800 emplois dans le département. Un conditionnel
qui ne convainc pas vraiment. Les propos de Monsieur Weinling, n’ont pas suffit
à rassurer des salariés trop souvent trompés pour être encore naïfs. La société
VESTRA que l’on présente en sauveur à Chaource se prépare à un plan social sur
d’autres sites. Il ne faut donc pas céder à l’attrait d’une solution hasardeuse.
Josette DOLLAT estime qu’ il faut obtenir le licenciement de tous les salariés
pour garantir leurs droits. A chacun après de se déterminer sans tomber dans le
piège de la division. Le Silence des décideurs politiques locaux
Invités par le personnel de chez AUBELIN à prendre position dans ce conflit,
les principaux décideurs politiques locaux sont restés muets, comme ils l’ont
été depuis 15 ans, alors que sous leurs yeux on liquidait l’industrie textile
du département, envoyant au passage des milliers de salariés à la casse du chômage.
Il n’est pas stupide de s’interroger sur les raisons de cette attitude. Car, en
admettant que rien ne puisse sauver le textile aubois, des politiques avisés,
qui se prétendent bons gestionnaires, qui demandent qu’on leur confie la gestion
du pays, auraient du avoir à cœur d’anticiper cette révolution industrielle et
de favoriser la reconversion de la région. Or qu’ont-ils fait ? Ils ont continuer
à verser des aides publiques à ceux qui licenciaient, cautionnant ainsi une politique
de mépris à l’égard du monde du travail. Leur silence d’aujourd’hui n’a donc rien
d’étonnant et indique clairement de quel côté ils se situent. La position
du PCF. Marie Françoise Pautras l’a exprimé au nom de tous, le combat des
« AUBELIN » est un exemple qu’il faut soutenir et le PCF y travaille. Jean Pierre
Cornevin a rappelé les propositions concrètes qui sont actuellement portées par
les élus communistes : - Demande de création d’une commission d’enquête sur le
groupe DEVANLAY qui encore récemment a bénéficié d’aides publiques. - Dépôt de
plusieurs amendement à la loi de modernisation sociale actuellement en discussion
au Sénat, afin notamment de prévenir de telles situations. - Demande de création
d’une commission chargée d’étudier la stratégie des grands groupes européens.
- Publication rapide des décrets d’application de la loi « HUE » sur l’utilisation
des aides publiques. ( obligation de préserver de l’emploi ou remboursement par
exemple ) Il faut maintenir la pression et être solidaires : Si
une solution semble se dessiner, il n’est pas question de laisser la pression
retomber tant que rien ne sera acquis. Par ailleurs, cette lutte, qui s’inscrit
dans un mouvement plus général, doit être l’occasion pour chacun d’exiger des
pouvoirs publiques que soit mis en œuvre une politique volontariste de préservation
de l’emploi, synonyme d’existence sociale. Chacun des participants à la réunion
de ce vendredi était conscient qu’ à long terme la disparition de centaines d’emplois
conditionne l’avenir de tous. Que feront nos enfants demain ? Qui paiera les retraites
des actifs d’aujourd’hui ? Certainement pas les actionnaires qui voient leurs
profits grossir à mesure que l’effectif des salariés diminue. La solidarité avec
ceux qui luttent est essentielle. Notre présence à leurs côtés sera l’occasion
de dire non à cette société qui laisse le mépris et l’argent dicter leur loi.
Françoise Desimpel | |
Des
propositions concrètes du P.C.F. |
-augmentation
rapide du SMIC et des salaires, des minima sociaux, des retraites. -blocage
des plans de licenciements afin de réunir salariés, élus, secteur bancaire, responsables
d'entreprises pour juger du bien-fondé des plans sociaux et décider des dispositions
en conséquence. -interdiction des licenciements collectifs
pour les entreprises qui font des profits au service de leurs actionnaires. -décrets
d'application de la loi Hue sur le contrôle des fonds publics en veillant à ce
que ces décrets respectent l'esprit de la loi. -nouveau
financement des entreprises à l'opposé des financements par les marchés financiers.
-droits nouveaux aux comités d'entreprise et aux salariés
jusqu'à leur conférer des pouvoirs dans la gestion, les choix stratégiques et
de blocage des plans envisagés. - droit à la formation continue
tout au long de la vie. - mise en place de dispositions
nouvelles auprès des institutions européennes pour contrôler la stratégie des
entreprises. Des mesures similaires devraient être envisagées avec les institutions
internationales. |
Manifestation départementale
Samedi 19 mai à 15 h Bar-sur-Seine ! |
Ensemble dans l’action !
Réagissons contre l’injustice !
Manifestation départementale Samedi 19 mai à 15 h
Bar-sur-Seine Place du Marché Tous ensemble,
salariés, CES, Rmistes, chômeurs, enseignants,
commerçants, artisans, retraités, élus, associations, organisations syndicales
et politiques Soyons solidaires !
avec les ouvrières ex-Devanlay - Lacoste de Bar-sur-Seine et de Chaource en lutte
depuis plus de six semaines -.POUR: La reprise des ateliers
de Bar-sur-Seine et de Chaource par Devanlay-Lacoste -Des
indemnités de préjudice moral représentant le paiement de deux ans de salaires
et les indemnités conventionnelles.
LES ORGANISATIONS
SUIVANTES APPELLENT A MANIFESTER : Syndicat CGT Devanlay Bar s/S et Chaource,
Union locale CGT Bar s/S, Union départementale CGT Aube, Comité local CGT des
privés d’emplois de Romilly-Nogent, UD CGT-Retraités Aube, Syndicat Départemental
de l’éducation Nationale CGT, UNATOS-FSU, SGEPEN-CGT, Fédération départementale
de la CNL de l’Aube, Attac Aube, Section barséquanaise du PCF, Fédération de l’Aube
du PCF, Fédération de l’Aube du PS, MDC... | |
|
La France se préparant
à passer à l'Euro, Dieu a décidé le déluge pour noyer toutes les anciennes monnaies.
Voilà donc nos bonnes vieilles coupures qui se présentent au paradis.Le billet
de 500 F arrive d'abord, très propre sur lui. Il se présente devant le Père qui
n'est autre que le PDG de la Dépêche de l'Aube. - Va t'mettre au fond, dit Dieu
à l'assignat. L'assignat râle mais obtempère. S' approche le billet de 200 F,
le Gustave Eiffel, gravé par Jubert, bien écorné(le billet) mais fier comme la
tour du même nom, puis le Cézanne à 100 balles, puis le Saint-Ex à 50, de plus
en plus minables , enfin la coupure de 20 F , avachie, merdique, quasiment illisible.
Dieu les fait mettre à la queue Leu-Leu (l'ancien directeur de la D.A), les petits
devant. Puis défilent les pièces, or, argent,laiton, et finalement la pièce de
1 F, toute rigolote et guillerette et que Dieu accueille comme un Pape. " Ah !
ma petite cocotte, comme tu es jolie " Je vous raconte pas la gueule des autres
qui connaissent cependant la Bible et tout le tralala des prophéties : " les premiers
seront les derniers ! " Le billet de 500, sort du rang et se met à hurler comme
un veau. " J'ai fait plus de bien sur terre que cette roulée ". Mais le Dieu d'Amour(1)
dans sa grande sagesse lui dit : " Un peu de charité, mon Fils. Quand tu étais
sur la terre, on ne t'a pas beaucoup vu aux souscriptions de la Dépêche. Quant
à la pièce de 1 F, elle était presque toujours là quand il s'agissait de payer
son timbre. Naej Ervefel (converti en euros)
(1) D.A. , suivez un peu dans le fond. |
Romilly sur Seine Pôle de santé
Création d’un comité de défense |
Les romillons
restent attachés à un pôle de santé de proximité. Une réunion organisée à l’initiative
de Joë Triché, lundi 14 mai, vient de déboucher sur la création d’un Comité de
défense du pôle de santé de Romilly et de sa région. Les problèmes rencontrés
par la polyclinique Pasteur relancent le débat sur la nécessité de garder à Romilly
une offre de soins au moins égale à l’existant, voire si possible à améliorer.
En effet, les difficultés financières de la polyclinique, sur lesquelles d’aucuns
ont complaisamment «mis une sourdine» tout au long de la mise en oeuvre du projet
de fusion avec l’hôpital public, et qui viennent de ressurgir juste après les
élections municipales, posent une véritable question et engendrent de graves inquiétudes
dans la population qui a été bien mal informée sur le sujet. Déficit structurel
ou erreur de gestion, la situation de la clinique privée, qui vient d’obtenir
du tribunal un délai d’une année pour faire face à ses obligations financières,
ne lui permet plus en l’état d’être un partenaire fiable dans le projet de fusion
prévu entre cette unité et l’hôpital. L’eut-elle d’ailleurs été sans l’affaire
Vauzanges ? On peut s’interroger, comme l’avait fait Joë Triché devant le Conseil
d’administration de l’hôpital. La santé : l’affaire de tous Les perspectives actuelles
annoncées d’une solution «privée» de rachat de cette structure, avec la bénédiction
de l’Agence régionale hospitalière, peuvent laisser craindre, à plus ou moins
long terme, la disparition de la chirurgie à Romilly avec pour corollaire celle
de la maternité. Lorsque l’on sait, de plus, que pour l’hôpital, et d’après le
chiffrage même de la direction, ce sont au moins quarante postes qu’il faudrait
pourvoir pour la mise aux normes de certains services ( sans compter les créations
de postes |
supplémentaires induites par les 35 heures ), on comprend les interrogations
qui commencent à se faire jour dans la population que l’on a, jusqu’à présent,
soigneusement tenue à l’écart des débats. La réunion de lundi dernier, à laquelle
participèrent des élus, des professionnels de la santé, des représentants d’organisations
syndicales et politiques, avait pour but d’enclencher une dynamique de sensibilisation
et de mobilisation pour de futures actions destinées à préserver Romilly de devenir
«un désert sanitaire entre Troyes et Provins». Des garanties sont à obtenir, quelque
soit la solution retenue pour régler le problème de la clinique privée et maintenir,
voire même développer, un pôle de santé digne de ce nom ; et cela ne pourra être
obtenu, d’après Joë Triché, que par «la mobilisation la plus large possible pour
une intervention efficace auprès de tous les partenaires concernés.» Deux heures
de discussions riches, même si certains déplorèrent le mutisme du Dr Chapuis qui
avait tant à dire il y a quelques semaines dans le comité de soutien de Michel
Cartelet, qui aboutirent à la nécessité, reconnue par tous les participants, de
créer un Comité de défense du pôle de santé de Romilly. Il aura pour objectif
de sensibiliser la population sur les réelles menaces qui pèsent sur Romilly et
son secteur en matière de santé, d’être force d’actions et de propositions concrètes.
D’ores et déjà, et dans l’attente d’initiatives qui ne tarderont pas, un collectif
d’animation a été mis en place qui comprend des représentants d’organisations
syndicales et politiques, des élus, des professionnels de la santé, mais aussi
de citoyens soucieux du devenir de la santé dans notre secteur .
Alain Keslick |
Aubelin
Les salariées se sont rendues
au Conseil Général Plus de transparence et d’efficacité dans l’utilisation des
fonds publics |
La venue du Préfet à la session du Conseil général a été
l’occasion pour les «Aubelin» de faire entendre une nouvelle fois leur révolte.
Lundi dernier, une délégation de salariés de la société Aubelin de Bar-sur-Seine
et de Chaource s’est rendue au Conseil général. Le Préfet de l’Aube, venu faire
le point de l’action des services de l’Etat devant la collectivité départementale
a abordé l’avenir des usines de Chaource et de Bar-sur-Seine. Des «doutes» dès
le rachat de Devanlay par Pacreau Le Préfet a indiqué avoir eu des «doutes» dès
l’origine sur la crédibilité du repreneur Pacreau, doutes dont il «a fait part
à Devanlay». Ce que Joë Triché, conseiller général communiste, relevait dans son
intervention en faisant état d’un courrier de l’administrateur judiciaire du 18
avril dernier, qui impliquait directement la responsabilité du groupe Devanlay,
sommé de réintégrer l’ensemble du personnel de la société Aubelin. Et celui-ci
d’interpeller le Préfet : «Parler d’Aubelin, aujourd’hui, c’est parler d’une société
«fictive», c’est-à-dire dans les faits qui n’existe pas [...] mais tout en étant
«fictive», cela ne l’a pas empêché de bénéficier de fonds publics dans le cadre
des 35 heures. [...] N’est-on pas en présence d’un véritable système permettant
de bénéficier des fonds publics tout en supprimant des emplois ?» Joë Triché a
donc rappelé l’urgence de publier les décrets d’applications de la loi «Hue» «pour
faire le ménage dans tout cela et pour |
permettre d’apporter de la transparence et de l’efficacité
dans l’utilisation des fonds publics distribués aux entreprises» et dénoncé des
pratiques, dans le cas Aubelin comme dans bien d’autres cas actuellement dans
le pays : «les actionnaires de la holding financière Mauss sont en train de faire
payer à l’Etat et aux ouvrières de Bar-sur-Seine et de Chaource, après celles
de Saint-Dizier, le coût de leur acquisition du groupe Devanlay.» Un avenir toujours
aussi incertain Les solutions du Préfet d’aller vers le rachat de l’atelier de
Chaource par Vestra [société propriétaire de la Sorotex à Romilly et sur laquelle
planent aussi des incertitudes] avec la préservation d’une quarantaine d’emplois
et la fermeture de l’usine de Bar-sur-Seine ont laissé les salariées dans l’incertitude
et le doute, tant elles sont loin des revendications qu’elles expriment aujourd’hui.
Les précautions prises par le représentant de l’Etat lors de son annonce sont
d’ailleurs éloquentes et se passent de commentaire : «au cas où la conjoncture
obligerait à fermer aussi Chaource, ses salariés bénéficieront d’un plan social
identique [à celui qui sera mis en oeuvre pour la liquidation de Pacreau, ndlr]».
La mobilisation reste donc plus que jamais d’actualité et la manifestation de
samedi (voir encadré) garde tout son sens. Alain Keslick | | |
 |
Aubelin
Ils ne sont
plus seuls ! Deux sénateurs communistes à la rencontre des salariés |
Mercredi
16 mai, Odette Terrade et Roland Muzeau, sénateurs communistes, sont venus rencontrer
les ouvrières en lutte dans leurs usines occupées de Bar s/Seine et de Chaource.
Accompagnés de Roland Leloup, secrétaire de la section du PCF de Bar-sur-Seine,
de Joë Triché et de Marie-Françoise Pautras, conseillers généraux communistes,
Odette Terrade, sénatrice du Val de Marne, et Roland Muzeau, sénateur des Hauts
de Seine, sont venus apporter leur soutien aux ouvrières de Bar-sur-Seine et de
Chaource. Cette initiative fut fort bien perçue par ces dernières qui profitèrent
de l’occasion pour expliquer le sens de leur lutte. «Votre combat est juste» a
déclaré Odette Terrade qui a informé l’assistance de la teneur des nombreux amendements
déposés par le groupe communiste au Sénat dans le cadre de la discussion sur le
projet de loi de modernisation sociale. La sénatrice communiste a expliqué qu’elle
comprenait et soutenait d’autant plus les salariés d’Aubelin qu’une grande majorité
est composée de femmes ; elle-même s’impliquant dans les dossiers des droits des
femmes au Sénat. «Le droit au travail est inscrit dans la déclaration universelle
des droits de l’Homme» devait rappeler Marie-Françoise Pautras qui poursuivait
en estimant que la bataille des «Aubelin» est une bataille porteuse de sens. Tout
au long des échanges, on a senti la ferme détermination des ces femmes à «ne pas
se laisser |
tondre» et à se battre dans la dignité pour le respect de leurs
droits, la sauvegarde de leur avenir et celui de leurs enfants et la défense de
l’avenir industriel de la région. Des questions au gouvernement Odette Terrade
et Roland Muzeau ont écouté avec attention les témoignages du personnel, en particulier
sur les conditions de travail très difficiles dans l’entreprise on a évoqué le
terme de harcèlement moral , sur l’incertitude «usante pour les nerfs» dans laquelle
elles se trouvent depuis quinze mois, depuis la vente par Devanlay à Pacreau,
mais aussi sur leur volonté de ne pas baisser les bras. Dès leur retour dans la
capitale, les sénateurs communistes ont indiqué qu’ils allaient interpeller le
gouvernement sur la situation spécifique d’Aubelin, partant des conclusions rendues
par l’administrateur judiciaire (voir article ci-contre et page 1), et ce, de
deux manières : à l’occasion des questions orales et en posant une question écrite.
Cette intervention s’articulera avec la question écrite qui sera posée au gouvernement
par le parlementaire communiste de la Somme, Maxime Gremetz. Ces initiatives donnèrent
un peu de baume au coeur des salariées qui ont vivement regretté le manque de
soutien de nombreux élus locaux et départementaux, au premier rang desquels figure
le maire de Bar s/S. Les élus communistes ont assurés, pour leur part, qu’ils
resteront vigilants à l’évolution de ce dossier . Alain
Keslick |
D'autres photos de la rencontre |
|