La dépêche de l'Aube n°850
du Vendredi 6 janvier 2006
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La Dépêche de lAube
vous présente ses Meilleurs Vux
2006 OUVRONS ENSEMBLE DES CHEMINS DESPOIRS.
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La période des vux est un moment privilégié
pour jeter un regard sur l'année qui vient de s'écouler
et regarder en quoi celle qui s'ouvre apportera aux hommes et
aux femmes de notre pays un peu plus de bonheur et de fraternité.
Malheureusement ces vux ne restent souvent que des vux
pieux. Sauf à faire preuve d'une bonne dose de mauvaise
foi et d'irresponsabilité, le constat paraît évident
: pour la grande majorité d'entre nous, la vie devient
de plus en plus dure. Depuis l'hiver 1954 et l'appel de l'abbé
Pierre, on continue à mourir de froid dans la rue et cela
de plus en plus jeune. Depuis vingt ans que les Restos du cur
de Coluche sont ouverts, chaque année on y vient toujours
plus nombreux pour ne pas mourir de faim. Malgré le dévouement
de milliers de bénévoles dépassés
par l'ampleur de la misère on est incapable de donner un
toit et de la chaleur aux plus pauvres. A coté de chez
chacun, on expulse, on coupe eau, gaz, électricité
aux plus fragiles et cela trop souvent dans l'indifférence.
Et pendant ce temps là, à l'Assemblée nationale
on allège l'impôt sur les grandes fortunes. Est ce
une fatalité dans la quatrième puissance économique
mondiale. Assurément non. Il y a derrière cette
régression sociale des élus qui font des choix politiques
qui nous conduisent à cette situation. Des choix qui font
que des centaines de milliers d'hommes, de femmes, de jeunes dans
notre pays abordent cette

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nouvelle année avec
la colère et l'angoisse en tête. Leur vie marquée
par la précarité, les licenciements, le chômage,
était très difficile. Avec les mesures encouragées
par le Medef et le gouvernement, leur situation se dégradera
encore davantage.
Au cours de cette nouvelle année les chômeurs verront
leur condition dindemnisation se durcir. Le contrat nouvelle
embauche fait de la précarité une règle et
généralise l'insécurité sociale. Et
puis il y maintenant le discours du mépris à l'égard
des milieux modestes et des jeunes qui remplace le respect dû
aux citoyens. On assiste au retour d'un vocabulaire daté
du XIXe siècle et des fureurs de la bourgeoisie au beau
temps du Front populaire.
A travers cette politique de lUMP on voit se dessiner une
société où la précarité devient
la règle. La sécurité d'emploi l'exception.
Des millions d'hommes et de femmes ne veulent pas de cette société
d'insécurité sociale et d'autoritarisme, de cette
société d'égoïsme et du chacun pour
soi.
Cette résistance a donné lieu à la victoire
du NON à la constitution européenne. Comme quoi
finalement l'année 2005 n'a pas été si mauvaise
que cela et que peut-être 2006 sera encore meilleure.
Bonne et heureuse année à toutes et à tous.
Jean-Pierre Cornevin
secrétaire départemental du PCF
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Nouvelle
provocation de la droite
Elle fait fliquer les chômeurs...
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A la lutte contre le chômage, le gouvernement préfère
la guerre contre les chômeurs.
Et dans cette traque sans merci, il ne s'accorde aucun répit.
La veille de Noël, il a fait paraître au Journal officiel
un décret qui autorise les agents du ministère de
l'Emploi chargés de "contrôler" les travailleurs
privés d'activité salariée à se faire
communiquer non plus seulement les documents dont dispose l'ANPE,
mais désormais également toutes les données
de l'administration fiscale. "Présomption de fraude",
le mot est lâché. Gageons qu'en autorisant le regroupement
des fichiers, les fins limiers lancés aux trousses des
chômeurs ne ramèneront guère d'irrégularités
- de l'avis des experts, elles sont de toute façon infimes.
Mais l'essentiel n'est pas là : un pas de plus est franchi
dans le climat de suspicion et d'opprobre que la droite veut instiller
dans la société à l'encontre des plus pauvres.
Ils étaient déjà présumés coupables
de fainéantise s'ils n'acceptent pas des emplois au rabais
et menacés de perdre leurs indemnités, les voilà
aujourd'hui soupçonnés de vouloir abuser des deniers
publics! Survenant au lendemain de l'accord UNEDIC (refusé,
rappelons-le, par la CGT et FO) obtenu par le Medef, qui durcit
les conditions d'indemnisation, et en cette période où
les familles touchées par le chômage ressentent plus
durement encore qu'à d'autres moments l'injustice sociale,
le décret du 24 décembre apparaît comme une
provocation et une injure lancée à des millions
de Français.
Raisons idéologiques de lUMP
Alors, quelles peuvent être les raisons ou plutôt
les mobiles, comme on dit d'un crime, qui inspirent le gouvernement
? Elles sont idéologiques et politiques. Dans une volonté
de remise au goût du jour des idées les plus rétrogrades,
y compris le mythe des classes

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dangereuses, l'UMP déploie
beaucoup d'efforts et moult décrets pour accréditer
la thèse qu'il y aurait de bons et de mauvais chômeurs,
qu'il faudrait séparer le bon grain de l'ivraie. Et ainsi
le chômage de masse ne serait pas uniquement de la responsabilité
des patrons. Le tour est joué.
Le tri sélectif des chômeurs
Mais il s'agit aussi, pour le gouvernement, de parachever un dispositif
de mise sous tutelle des chômeurs, engagé dans la
loi dite de "cohésion sociale", qu'il serait
plus juste d'appeler loi de "coercition sociale". et
dont l'application ne cesse de se durcir, comme en témoignait
déjà, avant la publication du décret scélérat,
la circulaire Gaeremynck, publiée à l'automne, sous
la signature du délégué général
du ministère de l'Emploi, qui vise, en augmentant le nombre
de sanctions, dont les radiations, de faire baisser d'autant les
chiffres du chômage. Il y a aussi ce document de l'ANPE
préconisant un véritable tri sélectif des
demandeurs d'emploi, avec l'objectif d'en pousser certains à
une rapide reprise d'emploi dans n'importe quelle condition, de
multiplier les contrôles, et de laisser d'autres chômeurs
sur le bord du chemin. Cette politique de Gribouille n'a rien
à voir avec la lutte pour l'emploi, c'est tout juste une
lutte pour la statistique.
Enfin, par touches successives, le pouvoir démantèle
le Code du travail, en même temps qu'il s'attelle à
la mise sous surveillance des salariés et des chômeurs.
Le recoupement des dossiers ANPE et des données fiscales,
en cas de présomption de fraude, ne constitue-t-il pas
une première étape vers un contrôle généralisé
au mépris des libertés publiques ? Le rêve
de Borloo ? Devenir le Big Brother des sans-emploi!
LDA
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Vux sincères
J'ai un ami qui dit que présenter ses vux, c'est aussi
s'engager à contribuer à leur réalisation.
Mon ami n'aime pas l'hypocrisie, ni les formules creuses.
Et pourtant, il nous faut bien supporter la tradition du mensonge.
La toute-puissance de la télé l'organise même
à grande échelle. Et l'on voit défiler des
cohortes de politiques et de journalistes qui ne pensent pas un
mot des paroles mielleuses qu'ils serinent. J'ai une consolation
: ils appelaient de tous leurs vux un OUI au référendum
Pour le reste, nous devons nous contenter du rêve, et de l'espoir.
On peut imaginer un ministre de la police présentant des
vux de sécurité et qui ne soit pas un provocateur,
un ministre de la bonne santé qui ne saigne pas les hôpitaux,
un ministre des finances qui fasse la distinction entre la Bourse
et le budget public, un Président dont les vux soient
en conformité avec les actes, des journalistes qui osent
délaisser leur partition ; on peut même imaginer que
le patron qui présente ses vux à son personnel
n'ait pas encore décidé de délocaliser.
La réalité peut engendrer l'impatience et le découragement.
Alors, je vous présente tous mes vux d'un monde meilleur.
Des vux qui ont valeur d'engagement.
Guy Cure
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MENTEURS
J'écoute comme vous la radio, la télé, les
potins du voisin et je lis les blogs et je surfe sur Internet. Me
voilà informée, gavée, quasiment de force comme
l'oie. Et je me fais avoir comme les vous et moi que nous sommes,
pauvres gens, passionnés d'infos et gros d'un monde nouveau.
Donc hier deux infos me titillent ; Marie-George Buffet, pour qui
j'ai une admiration sans borne, aurait dit qu'elle était
pour une candidature commune de la gauche. Je traduis "pour
une candidature socialiste", naïf et beauf comme je suis.
Et je me mets à râler. Qu'est-ce qui lui prend à
la Marie-George ? On n'en a même pas causé entre nous!
Heureusement, l'huma est là et quand l'huma est là,
la connerie s'en va. C'est l'huma erectus, le journal qui se redresse
sur ses ergots contre le patronat. Et là, je retrouve la
vraie Marie-George, celle qu'on m'avait censurée. Et elle
dit : "Nous mettons en débat une candidature commune
antilibérale et ça peut être une candidature
communiste."Ben oui, pourquoi pas ! C'est pas pareil. Poil
aux oreilles.
Autre info avec battage médiatique : "Forte progression
des idées du FN : un quart des Français épousent
ses thèses." Je tousse, je crache, je m'étrangle.
Je téléphone à mon copain Marcel pour l'engueuler
vu qu'il pourrait être tombé dans le quart-monde des
fachos. Il me raccroche au nez, pas content. Et je lis dans l'huma
sapiens ; journal intelligent comme tout, l'article du sociologue
Michel Simon, qui, chiffres à l'appui, démontre que
le FN est stable dans l'opinion malgré les évènements
récents ce qui prouve "que notre peuple n'est ni aussi
malléable, ni aussi fruste que beaucoup le pensent."
Quelle gamine je fais. Je cours vite fait à la fédé
payer mon abonnement à la Dépêche.
Malicette
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...Gauche : rendez-vous
en janvier...
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Courant décembre, une rencontre entre le
PCF et le PS a eu lieu. Le résultat ? Si l'on s'en tient
strictement à ce qui s'est décidé, c'est :
1 - une préoccupation commune, travailler à ce que
la gauche gagne et réussisse en 2007;
2.- cela suppose une dynamique populaire;
3.- la condition d'une telle dynamique, c'est que la gauche soit
porteuse d'une autre politique, d'un programme qui réponde
aux attentes populaires;
4.- d'où la décision de se réunir en janvier
avec l'ensemble des forces de gauche pour poser la question du projet
alternatif et entrer concrètement dans le vif du sujet en
mettant les propositions des uns et des autres en débat publiquement.
Cela implique qu'une telle réunion ne soit pas à l'initiative
d'un seul parti et que tous y soient invités.
Avant la réunion PC-PS de décembre, le PS avait auparavant
rencontré les Verts et le PRG; les communistes de leur côté
vont rencontrer rapidement les autres formations de gauche. Et il
y a donc la perspective de cette rencontre de l'ensemble des forces
de gauche en janvier.
L'objectif de ce rendez-vous éventuel n'est pas de se dire
: on est tous d'accord pour gouverner ensemble et on passe au programme.
On ne pourra pas dire en janvier 2006 qu'on gouvernera ensemble
en 2007 sans savoir pour quelle politique. Tout le monde le sait,
il y a de très grandes différences à gauche.
Elles tiennent à des problèmes de contenu, à
des problèmes fondamentaux de politique économique
et sociale comme le financement, la fiscalité, à des
problèmes institutionnels, à l'attitude sur l'Europe
et la mondialisation, à la conception de l'exercice du pouvoir.
Comment avancer ? Pour le PCF, il n'y a pas de raccourci possible.
Le débat à gauche sur le contenu d'une politique alternative
et donc sur un programme de gouvernement doit se mener publiquement,
s'ouvrir aux exigences populaires et aux solutions antilibérales
en permettant au plus grand nombre d'hommes et de femmes de se saisir
des questions posées. C'est ce qui s'est passé le
29 mai. C'est ce que nous nous efforçons de faire avec nos
forums, mais aussi en contribuant à ce que la gauche se rassemble
avec plus de combativité contre la droite. Si la rencontre
de janvier peut aller dans ce sens, elle sera utile. C'est dans
cet esprit que les communistes ont accepté la proposition.
Ajoutons que le numéro 2 du PS a exclu la participation de
la LCR à cette réunion de janvier. Selon lui, c'est
le PS qui décidera qui est invité et cela "parce
qu'il revient au PS d'organiser le rassemblement autour de lui pour
les prochaines échéances".
Ce n'est pas ce qui a été décidé par
les délégations du PS et du PC, en décembre.
Il faut s'interroger sur le sens d'une telle déclaration;
si ces propos devaient définir l'esprit et l'objectif d'une
telle rencontre, celle-ci n'aurait pas lieu d'être.
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Culture
Gérard FARDET 60 ans de chansons
Interview de Gérard Fardet après
le beau succès de son spectacle
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Une salle pleine d'oreilles charmées et de lames vibratiles,
une scène pleine de souffles et d'âmes, c'était
le 15 décembre au Théâtre Gérard Philipe.
Une vingtaine de chansons déroulées qui conjuguent
amour, humour, portraits en contre-jour, sur voix de velours.
Les colères sont tempérées, la tristesse
est sous litote, l'antiracisme est ostensible, la vie y bouillonne
ça s'entend. On dira qu'après, l'artiste est triste
après le coït du spectacle, mais il a ensemencé
nos mémoires : sans le sperme des chansons nous ne pouvons
pas naître.
Jean Lefèvre : Tous les spectateurs du T G. Philipe ont
été enchantés par ce spectacle presque intimiste
et qui retraçait une carrière toute consacrée
à tes chansons. Depuis combien de temps en écris-tu
? Et Combien à ton actif ? Combien de spectacles, comment,
avec qui ?
Gérard Fardet : Combien de chansons et de musiques écrites
? C'est difficile à évaluer. Plus de 200 sont déposées,
plus les Safaris de Troyes, les colos chantantes, les ateliers
d'écriture en classe, les arrangements, les musiques de
scène pour le théâtre ou le cirque, pour des
courts-métrages ou des vidéos Je suis tenté
de chiffrer le total entre 800 et 900. Mais après tout,
rien d'exceptionnel après 35 années de carrière,
plus dix années d'amateurisme qui ont précédé.
Quant au nombre de spectacles créés, on peut dire
une trentaine avec les Octaves tout d'abord, puis d'autres avec
Mouloudji, Fonfrède et Becker, Didier Bienaimé,
le Cirque Réno, toi ou Matthieu Normand, Vindovera et tout
récemment avec toute une équipe de musiciens. Des
aventures à chaque bout de chemin, des rencontres, des
bouts de vie partagés, des émotions.
J.L. : Quand t'est venue l'idée d'un récital très
personnalisé, avec amis invités, avec cette forme
bien particulière? Est-ce un adieu à la scène?
G.F. : Si c'était un adieu à la scène, je
l'aurais dit. Certes, je ne serai plus intermittent le 1er février
prochain, je demeurerai toutefois saltimbanque avant tout, menant
des activités diversifiées dont nous pourrons parler.
Après 5 ans de travail à 2 pianos avec Matthieu
Normand (une pointure), j'avais envie de revenir à un travail
d'équipe et le spectacle "Fardet Etc." a été
pour moi l'occasion de réunir des artistes humainement
et musicalement comme je les aime : Descamps (guitare), Labarthe
(batterie), Mouraux (contrebasse) et Packo (accordéon).
Les invités (Bollet, Lefèvre, Normand) n'ont pu
être intégrés à l'équipe pour
des raisons de disponibilité, il était pour moi
indispensable qu'ils soient

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là aussi pour quelques
chansons. Cerise sur le gâteau, c'est ma fille Lucie qui
a fait la création lumières.
Enfin, j'ai toujours aimé les spectacles intimistes et
peu orchestrés, pour savourer les mots ou "chanter
pour un copain", comme disait Brassens.
J.L. : Quels sont les thèmes le plus souvent parcourus
dans tes textes?
G.F. : Coups de cur et coups de gueule, coups de bonheur
et coups de chagrin, la vie quoi, dessinée en petits repères
de 3 minutes. Pour moi, la chanson fait partie de la vie, c'est
la vie et même si on peut croire qu'elle ne sert à
rien, elle est toutefois aussi indispensable qu'un verre d'eau
ou une bouffée d'oxygène.
J.L. : Que penses-tu du combat que mènent les intermittents?
En quoi la présence permanente d'artistes est une richesse
pour la scène française? N'est-il pas plus nécessaire
d'aider l'économie ? L'art peut attendre un peu !
G.F. : J'ai répondu en partie ci-dessus : la chanson et
plus généralement l'art, ne sert à rien d'autre
qu'à embellir la vie et l'on n'a pas encore trouvé
le moyen de s'en passer. La culture, l'éducation coûtent
cher ? Essayons donc de les supprimer et nous verrons ce que coûtera
le "vivre ensemble". Nous commençons d'ailleurs
à le voir.
L'intermittence est un problème complexe qu'il n'est pas
possible de traiter correctement en quelques mots. Pour résumer,
disons que tout et n'importe quoi a été dit à
propos des chiffres par les partenaires sociaux signataires de
l'accord de juin 2003 et qui ont accouché d'un protocole
qui s'avère plus coûteux que le précédent.
J'ajoute que les propositions faites par les coordinations d'intermittents,
plus solidaires, n'ont jamais été prises en compte
et que le comité de suivi réunissant des professionnels
et des élus de toutes tendances n'a pas été
plus écouté. Certes, la gestion de l'indemnisation
du "non travail" est du ressort des partenaires sociaux.
Quand ils marchent sur la tête, il doit revenir au politique
de dicter la règle en harmonie avec les choix démocratiques
du pays. Or, je crois que l'exception culturelle à la française
est un choix majeur qui nécessite des financements : après
20 ans de conflit, une redistribution des cartes est devenue nécessaire
pour la poursuite de la partie et elle ne pourra se poursuivre
que si TOUS les intéressés sont réunis autour
de la table de négociation : partenaires sociaux, élus
locaux, régionaux et nationaux, Etat, employeurs d'intermittents,
intermittents.
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Plus que jamais
la réalisation du stade des Hauts Buissons simpose
!
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A Romilly les bénévoles sportifs
font contre fortune bon cur.
Depuis des années les subventions aux associations sportives
n'ont pas été augmentées (malgré une
inflation galopante du coût de la vie) ou pour certaines diminuées.
La situation a empiré avec la désindustrialisation
de Romilly qui a eu pour conséquence un exode de notre population
mais aussi pour les clubs sportifs un manque et une vétusté
des installations sportives. Depuis de nombreuses années
la ville de Romilly n'a pas procédé à de véritables
travaux de maintenance et n'a pas tenu compte des doléances
des sportifs et de leurs dirigeants.
Il est clair qu'à Romilly et dans son bassin d'emploi la
vie associative est intense et l'a toujours été. Mais
les édiles romillons se sont toujours satisfaits des infrastructures
existantes qui rappelons le étaient le fruit des municipalités
Camuset/Didier qui ont lutté avec la population pour les
obtenir avec comme exemple la piscine.
Aujourd'hui le constat est accablant pour l'équipe Cartelet/Auzols
et ses alliés de droite. Malgré les affirmations de
l'adjoint aux sports Grégory Journot comme quoi il n'y a
pas de problème d'équipements sportifs à Romilly,
la presse locale rapporte quotidiennement les problèmes rencontrés
dans ce domaine par les clubs sportifs que ce soit avec le COSEC
qui ne peut accueillir tous les sports ou avec la salle des sports
du stade Bardin Gousserey qui est occupée à temps
plein par le hand et les scolaires. D'ailleurs à propos de
cette insuffisance des installations, il faut savoir que le COSEC
sert également pour des salons d'exposition du jouet ou des
roses aux détriments des occupants sportifs ! L'athlétisme,
le football, le tennis de table et la gymnastique qui connaissent
des regains d'activité attendent toujours des solutions à
leurs problèmes d'entraînement. Pire encore pour cette
dernière section, les conditions d'accueil des gymnastes
et des enfants sont dangereuses. Va-t-il falloir encore un numéro
de contorsionniste de l'adjoint aux sports, pour pouvoir trouver
un créneau dans une usine désaffectée à
cette section, pour régler ce nouveau problème. Et
demain ?
En fait il y a une solution qui pourrait satisfaire et qu'attendent
tous les sportifs et les dirigeants sportifs : la construction du
complexe sportif des Hauts Buissons. Cette réalisation était
dans le programme de l'équipe en place aux élections
municipales de 2001. Et puis envolées les promesses électorales
! Aujourd'hui au regard des finances locales, la municipalité
l'a renvoyée aux calandres grecques ! Pourtant ce projet
se voulait ambitieux à leurs yeux avec "parkings, terrains
de plein air, salles couvertes spécialisées et polyvalentes,
piste, conciergerie
sur une surface de 12 ha dont la ville
est propriétaire !"
Le stade des Hauts Buissons était aussi dans le programme
de la liste de rassemblement des forces de gauche conduite par Joë
Triché ainsi que dans celui de la majorité de gauche
du Conseil régional. Nous sommes donc dans une optique favorable
pour concrétiser un projet tant attendu par les sportifs.
Pourtant nous pouvons affirmer que ce projet est viable et réalisable
financièrement. Ce complexe servirait bien évidemment
en priorité aux établissements scolaires d'où
une participation financière importante de la Région
qui pourrait être obtenue. Le Conseil général
serait sans doute aussi un financeur pour une partie. Il conviendrait
donc à la ville de définir ses besoins en partenariat
avec les associations sportives.
L'avenir des activités physiques et sportives à Romilly
passe par la construction d'un tel équipement. Mais il faudra
sans doute pour y arriver la mobilisation de tous les sportifs pour
porter ce projet et pour sortir de cette situation de précarisation
sportive dans laquelle Romilly est en train de s'installer !
La Commission Sport de la section de Romilly
du PCF.
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