La dépêche
de l'Aube n°752 du Jeudi 19 février 2004 | 
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| Lemploi
au centre
Les pistes du PCF |
Trois
cents délégués viennent de débattre au siège
du PCF des pistes à mettre en oeuvre pour promouvoir une politique de sécurité
demploi et de formation. Pour les communistes, "l'emploi est une
question politique" rappelle Marie-George Buffet. Façon de
prendre le contre-pied de ce que sous-entendent ou disent la plupart des formations
politiques. En clair, le chômage massif, la précarité, l'appauvrissement
des salariés ne tiennent pas de la fatalité. Pas plus que la politique
actuellement poursuivie par le président de la République et son
gouvernement n'est de nature à "sécuriser" l'emploi. Au
contraire. Objectif poursuivi, à travers leur conférence nationale,
par les communistes: "contribuer à transformer la colère sociale
contre la politique gouvernementale en une intervention massive pour mettre en
uvre des alternatives" à cette politique et promouvoir un système
de sécurité d'emploi et de formation. Quatre grands axes d'action
ont été envisagés : 1. Travailler dans chaque
région à des rencontres et des actions convergentes entre ceux qui
ont un emploi, ceux qui n'en ont plus ou dont l'emploi est menacé, ceux
qui sont érémistes ou précaires (CDD, contrats-jeunes, CES,
stages
) pour exiger le respect des droits, de meilleurs indemnisations et
salaires, le maintien dans l'emploi ou le retour à l'emploi stable, le
droit à la promotion par la formation, une garantie de revenu, pour lutter
contre les discriminations dans l'emploi en particulier celles que subissent les
femmes. 
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2. Dans chaque bassin d'emploi,
dresser avec les salariés, leurs organisations, les associations, les élus,
un état des lieux des besoins et des moyens pour établir des objectifs
de création d'emplois. 3. Conquérir de nouveaux droits
et pouvoirs des salariés dans la gestion des entreprises. 4.
Créer des "comités d'intervention" qui rassemblent tous
ceux qui, face aux licenciements, au chômage, refusent de dire: on n'y peut
rien, tous ceux qui, face à la précarité généralisée
imposée par le grand patronat, veulent construire un contre-projet. Ces
pistes devraient favoriser une expression et une action des communistes cohérentes
dans les différentes campagnes électorales de 2004; elle visent
également à impulser "un mouvement national pour une sécurisation
et une promotion de l'emploi et de la formation"; Soulignant l'utilité
de cette conférence pour "décider de construire un contre-projet
à la politique du gouvernement alors que les autres forces politiques affirment
pouvoir ne rien faire" sur cette question de l'emploi, Marie-george Buffet
a invité les communistes à uvrer au "rassemblement"
avec cette campagne et d'en faire "l'instrument de la construction d'une
alternative" .
JPC |
Elections
Régionales La gauche en ordre de bataille pour battre la droite
et changer la vie des Champardennais |
Samedi
dernier, la presse était conviée à la présentation
officielle de la liste de la gauche rassemblée dont les objectifs affichés
sont clairs. Battre enfin la droite en Champagne-Ardenne, faire reculer
l'extrême droite et commencer à changer les choses pour la population
de la région. À cette occasion, Jean-Paul Bachy et Yves Fournier
PS, Pierre Mathieu PCF, Claude Maitrot MRC et Hervé Aubriet PRG ont tour
à tour insisté sur le besoin impérieux de condamner et de
sanctionner la politique du gouvernement. Raffarin tellement elle est dure pour
les salariés, les retraités, les jeunes, les femmes. Ils ont
aussi regretté l'attitude des Verts qui en voulant faire cavalier seul
risquent de ne pas permettre à cette liste de virer largement en tête
à l'issue du 1er tour de ce scrutin qui aura lieu le 21 mars prochain.
Pour ce qui le concerne, Pierre Mathieu a rappelé que le PCF s'était
prononcé dès le mois de juillet dernier pour la constitution d'une
telle liste. Une démarche qui a fait 
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l'objet de débats au sein des
militants et qui a été largement approuvée au terme d'un
vote des adhérents du PCF. À quatre semaines du 1er tour, place
à la campagne électorale pour gagner les électrices et les
électeurs à l'enjeu de ce scrutin pour notre vie quotidienne. JT Liste
«Ensemble à gauche» 1
Yves Fournier (PS), 2 Lorette Joly (PS), 3 Pierre Mathieu (PCF), 4 Line Bret (PS),
5 Jaïm Myara (PS), 6 Olivia Brulefert (PS), 7 Hervé Aubriet (PRG),
8 Marie-Françoise Pautras (PCF), 9 René Gaudot (PS), 10 Marie-Hélène
Zwolski (PRG), 11 Claude Maitrot (MRC), 12 Annabelle Genet (PS), 13 Joë Triché
(PCF).
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Nogent
sur Seine Faurecia délocalisateur condamné à verser
600 ans de salaires |
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La cour dappel de Reims vient de confirmer le
jugement des prudhommes en condamnant le groupe Faurecia à verser
trois ans de salaire aux salariés licenciés pour cause de délocalisation
dans des pays à bas salaire. Ce nest surtout pas la Dépêche
et ses lecteurs qui se plaindront de cette condamnation. En effet, ses amis constatent
combien notre journal est toujours du côté des victimes de ces choix
patronaux. Des victimes que le Medef et la droite transforment toujours en coupables
parce quils coûteraient trop cher. Ainsi, cette condamnation sévère
est bien méritée car rien ne justifiait cette délocalisation
et le licenciement des 180 salariés de Faurecia. 
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Ce groupe, filiale
de Peugeot PSA est financièrement extrêmement florissant. Mais exploiter
la misère des peuples dans des pays sans protection sociale ni droits pour
les salariés est le seul objectif qui guide les délocalisateurs
ne pensant quà assouvir leur soif de profits pour les actionnaires. Mais
si le succès est extrêmement important pour les salariés de
Faurecia, il nest malheureusement pas total ; un tiers seulement des salariés
de Faurecia ont retrouvé un emploi en CDI, 1/3 est toujours sans travail
et pour les autres ce sont encore CDD, intérim et emploi précaire LDA
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..Un nouveau chercheur On a appris que 72 caisses de vitraux avaient été
découvertes dans la cathédrale, planquées qu'elles étaient
dans l'annexe du trésor. Personne n'en savait rien, figurez-vous. Jacques
Palencher, grand fouilleur devant l'éternel, s'en est souvenu et les a
exhumées. Ce n'est pas la première fois qu'il trouve. On se souvient
du trésor du roi Triticus dégotté près des anciens
abattoirs. Jusqu'ici cet ancien adjoint au maire s'était fait remarquer
comme casseur du patrimoine. Il avait un peu l'âme du préfet Haussmann,
amoureux des grands espaces vides et faisait démolir les bâtisses
du XIXe. Finalement on s'aperçoit qu'on s'était complètement
trompé sur son compte et qu'il est un fana de la résurrection. Certains
assurent même l'avoir vu dans les rues de Troyes avec une casserole Geiger
à la recherche de métaux précieux. Des jaloux ! Si j'étais
que du maire à qui il a fait ce somptueux cadeau des vitraux pour améliorer
les chances de Troyes d'obtenir son classement au patrimoine de l'humanité,
je donnerais à Jacques Palencher la mission de rechercher tous les emplois
perdus du temps où il était premier adjoint. Il devrait bien savoir
où ils sont passés, lui qui a aidé les patrons à licencier
par milliers et à s'installer à l'étranger. Il est vrai qu'il
s'est rattrapé en ouvrant les fameux magasins d'usine qui furent et sont
encore la poudre aux yeux de l'activité industrielle auboise. Car des magasins,
il y a bien, mais dusines, point ou plus guère .
Malicette |
..Dopage On parle beaucoup de dopage dans le sport en ce moment. Le dopage
est toujours vivant dans les sports qui font naître de gros intérêts
financiers. L'Est-Eclair-Dimanche en parle en page 2 avec le Dr Dine, Troyen spécialiste
de ce problème. Aucun article curieusement ne parle du travail accompli
contre le dopage par Marie George Buffet, ancienne ministre des sports. C'est
pourtant elle qui a courageusement mis les pieds dans le plat et redonné
au mouvement sportif un espoir qu'il était en train de perdre. Elle a mis
en place des règles pour que le fric ne dicte pas sa loi au sport. C'est
ainsi qu'elle a fait voter une loi interdisant aux clubs professionnels leur cotation
en bourse. Elle a réglementé la profession d'intermédiaires,
organisateurs des transferts. Elle a installé de vrais contrats de travail
avec formation complémentaire aux sportifs, etc Malicette
..Maison de la science La mairie de Sainte-Savine vient d'ouvrir,
rue Lamoricière, la Maison de la science et de la vie quotidienne. Bonne
idée que d'offrir aux enfants et aux adultes un pôle attractif pour
faire des progrès en botanique, astronomie, géologie, environnement
etc. La Maison de la science a été inaugurée samedi en
présence de J.J.Arnaud, le maire, initiateur du projet, d'Axel Kahn, généticien
de renommée internationale, des partenaires publics (CR et CG), et des
associations dont le bénévolat et la passion sont les aliments indispensables.
JL |
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Casse
sociale et vote communiste |
Il
fut une époque noire de lhistoire de France au cours de laquelle
furent abolis tous les droits issus des conquêtes sociales du Front populaire,
où les syndicats furent abolis, où un patronat peu regardant côté
patriotisme fut omniprésent dans les entreprises. Puis lui succéda
une autre période difficile, mais qui posa un socle de droits reconquis
et d'autres nouveaux dont le plus emblématique pourrait être le titre
générique de l'esprit d'une République nouvelle: la Sécurité
sociale. On a coutume d'appeler cela la Libération, une date d'un passé
dont les effets sont toujours présents. Mais E.A. Seillère préfère
parler de "modèle 1945". Sur fond d'années de crise
sociale, économique, politique, c'est dire l'ampleur du remodelage qu'entendent
imposer à notre pays, à nos vies et à celles de nos enfants,
Medef, majorité UMP et gouvernement Raffarin-Sarkozy. Une nouvelle Sainte-Alliance,
réunie par la jouissance de la terre brûlée et de l'insécurité
sociale généralisée, a décidé de faire de 2004
l'année zéro des droits. Prenez le rapport Virville, qui propose
de fait de supprimer le CDI; ou la casse de l'assurance maladie, en se passant
de tout débat démocratique; la PAJE, où 40 000 jeunes mères
en situation précaire vont perdre
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leurs droits; les
milliers de radiés du système d'assurance chômage ; les Restaurants
du cur débordés; les familles endettées plus nombreuses
que jamais. Prenez la mise en cause des services publics au nom de "l'efficacité",
de la "compétitivité", "du modernisme"; on démantèle
sous pression des marchés financiers et des critères libéraux
européens. "C'est la guerre !" disait l'abbé Pierre
il y a peu. Oui, une guerre sociale, une guerre aux pauvres, une guerre dont le
monde du travail est la cible. À cet effet, le pouvoir renforce son arsenal:
on veut criminaliser l'absentéisme à l'école; la loi Perben
II est ouvertement liberticide et dénoncée comme telle. En même
temps, ces mauvais coups ne passent pas comme une lettre à la poste ! Les
salariés s'opposent au désastre programmé. Ils le font en
pétitionnant, en manifestant. Ils pourront le faire avec efficacité
en votant pour les candidats communistes aux scrutins du printemps, pour sanctionner
la droite, rebâtir à gauche, soutenir des propositions alternatives
en matière d'emploi, de progrès social, de démocratie |
Lycées,
collèges 5 500 profs en moins |
Le
chiffre réveillera-t-il la colère ? Tombé par communiqué
le 23 janvier, publié au Journal Officiel trois jours plus tard, le nombre
de postes de professeurs ouverts aux concours de recrutement 2004 affiche tous
les signaux négatifs. Élaboré discrètement
cette année dans les bureaux du ministère, il devrait provoquer
la colère dès la rentrée 2005, pour laquelle les syndicats
prévoient un déficit frisant les 6 000 enseignants dans les collèges
et les lycées. Entre-temps, l'annonce se sera gorgée de l'irritation
de la communauté éducative qui enfle à mesure que le temps
passe. En juin prochain, 12 500 places seulement seront proposées aux concours
externes dans le secondaire, autrement dit 5 500 de moins qu'en 2003. Une chute
qui inquiète d'autant plus que l'on redoute le phénomène
d'évaporation. Sur 10 postes mis au concours, seuls 8,5 aboutissent, en
moyenne, à des recrutements. Ainsi, sur les 18 000 postes proposés
l'an passé, seulement 14 500 avaient été pourvus. Les concours
réservés se dessèchent également. Ils offraient, en
2003, 1 750 places; et n'en proposent que 1 000 cette année, soit une baisse
équivalent à près de 43%. Logique démographique,
argumente le ministère de l'Éducation. Le nombre d'élèves
dans le secondaire devrait chuter de 100 000 entre 2004 et 2006. Un raisonnement
contredit par beaucoup, à commencer par l'administration elle-même,
puisqu'une étude de la Direction de la programmation et du développement
chiffre à 15 800 le nombre d'enseignants supplémentaires nécessaires
sur la période 2004-2008.
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Les syndicats pour
leur part réfutent l'idée, non évaluée précisément,
selon laquelle beaucoup de départs en retraite seraient repoussés
du fait de la disparition du congé de fin d'activité et de la cessation
progressive d'activité. Un phénomène largement compensé
en fait par les départs anticipés qu'engendre la nouvelle législation
sur les retraites. Toutes les formations redoutent une réduction de
l'offre de formation. Philosophie, musique, langues, physique: aucune discipline
n'échapperait à l'amputation. L'enseignement technique et professionnel
ne se voit pas non plus épargné. Ce scénario catastrophe
commence à prendre forme. Alors que les comités techniques paritaires
académiques se réunissent afin de concrétiser la carte scolaire
2004, le visage de la prochaine rentrée se révèle peu à
peu, et il n'est pas beau à voir. Les réactions se font sentir.
Établissement par établissement. Mais aussi régionalement.
Le 11 février à Marseille, le 17 à Paris, les organisations
syndicales appellent à des rassemblements devant les rectorats. Au niveau
national, l'intersyndicale qui menait la fronde au printemps dernier (FERC CGT,
FSU, UNSA Éducation, SGEN CFDT, FAEN) a repris du service. Elle appelle
le 12 mars à une journée d'action. Le mot grève n'a pas
pour l'heure été prononcé. Mais l'effet papillon n'est pas
à négliger, qui pourrait transformer le coup de vent en grosse tempête. |
LCR-LO
Limpasse sectaire. |
Lextrême-gauche
sapprête-t-elle à être une des surprises du scrutin régional
de mars, comme le répètent complaisamment nombre de commentateurs
? Ce n'est pas écrit. Et à entendre les discours de l'une
et de l'autre, on se demande si l'accord LCR-LO n'est pas justement en train de
la "plomber" pour longtemps. Certes, dans leur expression publique
commune, le leader de la LCR évoque - sans trop insister cependant - les
OGM et la lutte contre les pollutions quand l'égérie de LO s'accroche
strictement au terrain du social. Et quand l'un vilipende la "gauche plurielle",
l'autre tombe à bras raccourcis sur "la gauche" tout court. Mais
à ces détails près, le discours est strictement le même.
S'il y a quelque chose qui fâche, on n'en parle simplement pas. Ainsi
le voile : la LCR est contre une loi, LO est pour, donc aucun ne l'évoque.
Le problème n'existe plus. La même méthode est employée
pour effacer ce qui risque de gêner la rhétorique de "l'accord
politique". 
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Ainsi, on ne parle
pas non plus du second tour, bien qu'il soit précisé noir sur blanc
dans l'accord qu'on ne choisira pas entre gauche et droite. La constitution de
la liste de la Gauche populaire et citoyenne de Marie-George Buffet et Claire
Villiers avait entraîné, il y a quelques jours, des réactions
des deux leaders trotskistes. À présent, pour eux, cette liste n'existe
plus. Il n'y a plus que "la gauche" ou "la gauche plurielle".
Les mots PC, PCF ou Parti communiste sont absents. LO et la LCR font semblant
d'ignorer qu'il existe des forces qui veulent bousculer, révolutionner
la gauche. Qui cherchent à se rassembler pour construire une véritable
alternative au libéralisme. Libérer toutes les énergies qui
contestent le capitalisme d'une attitude strictement protestataire, c'est justement
le pari que font ces forces. Il est dommage que la LCR ait choisi un accord
strictement politicien qui risque de mettre certaines de ces énergies hors-jeu. |
Mercredi
3 Mars STE-SAVINE Meeting avec Patrick LE HYARICK |
Elections régionales et cantonales Mercredi
3 Mars à la Maison pour Tous STE-SAVINE à 18 h 30 Meeting avec Patrick
LE HYARICK Directeur de lhumanité membre de la direction nationale
du PCF Retenez votre soirée. | |